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mercredi 1er mai 2013 à 11h

2 parties : 1 2

Rassemblement - refus du racisme et de la xénophobie

Le rassemblement unitaire aura lieu de 11h à 12h au Pont du Carrousel
Une manifestation est aussi annoncée à 10h30, place Saint-Michel. Cette manifestation rejoindra le rassemblement unitaire (voir ci-dessous).

Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, 29 ans, profitait d'une journée ensoleillée. Il ne savait pas que des mains criminelles allaient le précipiter dans la Seine et mettre fin à ses jours. Les auteurs venaient de quitter le défilé du Front national.

Dix huit ans plus tard, les discours de stigmatisation, de discrimination et de rejet de l'autre ont fait tache d'huile. L'année dernière, ici même, nous avons été nombreux à exprimer notre espoir d'un changement de politique favorable aux immigré e s et leurs familles. Nous espérions une lutte plus affirmée contre les discriminations, et pour une citoyenneté à part entière. La promesse d'octroyer le droit de vote pour les étrangers, est aujourd'hui une promesse abandonnée, et la traque des sans papiers continue avec toutes ses conséquences sur des femmes et des hommes de plus en plus fragilisé-e-s et abandonné-e-s.

L'instrumentalisation des débats sur l'Islam et la laïcité, conduisent à encourager la montée de l'intolérance et de la haine, alors que doit être encouragé le vivre ensemble démocratique.

Nous, citoyens et organisations fidèles aux valeurs de liberté, d'égalité et de fraternité, ne supportons plus que la République soit ainsi défigurée, la laïcité instrumentalisée au service de la stigmatisation de millions de nos concitoyens.

Il est temps de dire notre refus de cette dérive dangereuse, de faire barrage à la lepénisation des esprits et des politiques. Oui, il faut barrer la route à l'extrême droite et aux populiste, barrer la route aux idées de haine qui ont tué Brahim Bouarram.

C'est pourquoi toutes les organisations signataires, appellent à un rassemblement le 1er mai 2013, à Paris à 11h au Pont du Carrousel.

  • Pour rendre hommage à la mémoire de Brahim Bouarram et à toutes les victimes des crimes racistes.
  • Pour dénoncer les discours xénophobes qui mettent en danger les étrangers et discriminent les citoyens selon leurs origines ou leurs croyances.
  • Pour appeler à en finir avec tout ce qui, depuis des années, défigure la République.

Premiers signataires :

LDH/ MRAP/ ATMF/ FTCR/ ASDHOM/ AMF/ ACDA/ GISTI/ UJFP/ Manifeste des libertés/ UTIT/ Sortir du colonialisme/ FASTI/ ATF/ Réseau Féministe « Ruptures »/ RESF/ Femmes Migrantes Debout/ MCTF/ CCSM/ La voix des FEMMES Migrantes/ CSP93/ Femmes Plurielles/ ADTF/ ATTAC/ Femmes Egalité/ ACORT/ Féministes Algériennes Internationales/ FCSME/ AMDH/ REMCC/ Forum Palestine Citoyenneté/ L'INTER-CO/ AIDDA/ APCV/ CAPAB/ ACDR/ CSP92/ Alif sans papiers/ UNSP/ Droits Devants/ Union Syndicale Solidaire/ Fédération SUD/ SUD Education/ FSU/ EELV/ Parti de Gauche/ PCF/ NPA/ FASE/ PSU/ PCOF/ Gauche anti-capitaliste/ JFP Alternatifs/

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25807
Source : message reçu sur la liste Anticolonial le 30 avril 10h
Source : http://www.mrap.fr/contre-le-racisme-sous-tou...
Source : http://atmf.org/Appel-pour-un-1er-mai-de-refu...
Source : http://www.ujfp.org/spip.php?article2716
Source : http://ldh92sud.over-blog.com/article-appel-p...
Source : http://www.indigenes-republique.fr/article.ph...
Source : http://www.citoyensdesdeuxrives.eu/index.php?...


Manifestation en mémoire de Brahim Bouaram

L'extrême droite : on l'élimine ou on en crève

Rendez-vous à 10h30 fontaine Saint Michel,
puis manifestation vers le Pont du Carrousel

Premier mai 1995 : Brahim Bouaram, pour le seul fait d'être arabe, est jeté dans la Seine par des skinheads d'extrême droite venus participer à la manifestation du Front national (ils étaient venus de Reims dans un car affrété par le parti de Jean-Marie Le Pen). La même année, un mois plus tard, le Front national, pour la première fois, emportait la mairie de quatre villes de plus de 30000 habitants…

Près de vingt ans après, on nous dit que le FN a changé, qu'il s'est « dédiabolisé ». On le dit près de mettre la main sur de nombreuses municipalités aux élections municipales de l'an prochain, sans que cela n'entraîne de réaction particulière. Marine Le Pen, comme les deux députes FN Marion Maréchal Le Pen et Gilbert Collard, sont considérés par les médias et par l'essentiel de la classe politique comme des personnalités politiques comme les autres. Pourtant, le Front national utilise les même recettes qu'il y a vingt ans : utiliser la peur de l'autre (la figure de « l'arabo-musulman») pour canaliser et exacerber le ressentiment de la population, proposer le nationalisme et ses avatars (protectionnisme, préférence nationale) comme remède pour sauver le système capitaliste, faire croire à son intégrité face à une classe politique corrompue (alors que tous les maires FN se sont retrouvés devant les tribunaux pour rendre des comptes sur leur utilisation de l'argent public).

À entendre de nombreux commentateurs de l'actualité politique, l'extrême droite aurait ainsi pour ainsi dire disparu de la scène politique, à l'exception de quelques groupuscules sans audience ni pouvoir de nuisance. Pourtant, et c'est la conséquence logique de la banalisation du FN dans le champ politique, de nombreux groupes d'extrême droite prospèrent en mettant en pratique son discours par la violence : contre les homosexuels, contre les personnes d'origine étrangère ou contre leurs ennemis politiques, à Lyon à Lille ou à Besançon, les agressions fascistes se multiplient et gagnent en intensité (à Toulouse, il y a quelques mois, un antifasciste a failli perdre la vie).

L'activisme débridé que les milieux militants de la droite dure et de l'extrême droite manifeste autour de leur lutte contre « le mariage pour tous » est également un signe de la vigueur nouvelle de ces mouvements, qui occupent tout l'espace médiatique de la contestation actuelle, éclipsant par la même occasion les luttes sur lesquels les militants du mouvement social sont mobilisés (comme celle contre l'aéroport de Notre-Dame des Landes). Evidemment, cela ne peut que renforcer en retour l'audience du FN.

Mais dénoncer les exactions des groupes violents et le discours du Front national ne suffit pas. L'heure n'est plus à la « vigilance », mais à la riposte. Il y a aujourd'hui urgence à construire un mouvement antifasciste pour opposer sur tous les fronts une résistance concrète à la poussée de l'extrême droite : c'est le sens de notre action d'aujourd'hui, qui se veut un appel pour les luttes de demain.

RdV mercredi 1er mai à 10h30 Fontaine Saint-Michel, pour rejoindre le Pont du Carrousel

Ce tract et cette initiative sont soumis à un soutien et une mobilisation large : contactez-nous ! baff@samizdat.net

Petite précision puisque le texte de présentation n'est pas encore en ligne.
Le CAPAB, ce n'est pas une nouvelle organisation mais un collectif antifa sur Paris et alentour. Collectif, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que tout le monde peut venir, aussi bien les militants d'orgas, d'assos, de syndicats, que des individus sans "appartenance". Les assemblées générales décident. C'est simple.

Pour celles et ceux qui se posent d'autres questions, on peut rajouter que certains participants de ce nouveau collectif viennent du feu collectif 9 Mai. Et pour celles et ceux qui se posent encore d'autres questions, contactez nous !

baff@samizdaext.net

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Source : http://cccforum.propagande.org/./viewtopic.ph...