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jeudi 25 avril 2013 à 13h

2 parties : 1 2

Reporté

L'avocat d'IBM demande un report de date.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25711
Source: message reçu le 22 avril 23h


Petit matricule 11769 se défend en justice
contre grosse et riche IBM

..rendez vous tribunal des prud'hommes Bobigny pour le licenciement de Marie Christine contre IBM.

Chez tous les industriels, les patrons licencient par paquets. IBM licencie méthodiquement matricule par matricule comme jadis au moment de l'holocauste (E.Black). Chaque matricule espère que l'autre numéro passera devant ! Moi, matricule 11769, Marie Christine embauchée en septembre 1973, j'ai été virée en juin 2011 pour abus de liberté d'expression, pour discrimination syndicale, pour âgisme, pour être une femme non consentante, pour avoir évoqué tentative de suicide d'un collègue, conditions de travail inhumaines, infectées par un management servile, ignorant du savoir professionnel, récompensé au matricule éliminé. Venez assister à la mise à mort du matricule 11769 seul contre une direction qui ment via les RFID en vous regardant droit dans les yeux ! Nos salaires non cadres sont ridicules, mais le patron US Palmisano a pris 175 millions de dollars de récompense en plus d'une belle retraite en 2011, la mienne atteint à peine le SMIC, normal, il a pris des risques comme on dit au Medef.

Source : message reçu le 15 avril 23h


IBM :

une salariée licenciée pour "abus de liberté d'expression"

Elle s'appelle Marie-Christine Rojas-Guerra.
Depuis 39 ans chez IBM, elle travaillait au Customer Fulfillment, avec Mme Zoppi comme manageuse 2éme ligne. Bien que titulaire d'un bac 4 (et plus récemment d'un Master 2), elle était toujours non cadre, ayant été bloquée 34 ans de suite au même coefficient 335 pts …
Après toutes ces années de bons et loyaux services, elle a été brutalement licenciée, après une mise à pied conservatoire. Quel a donc été son crime ? Vous avez été des centaines à signer la pétition de soutien à Marie-Christine (à Paris comme en Province). Elle vous en remercie. Mais vous avez aussi été des dizaines à nous poser la question « on ne sait pas tout, forcément elle a fait autre chose qu'on ne connait pas ».

Marie-Christine a toujours œuvré pour le collectif de travail, et lutté contre toutes les injustices. Dès les années 80, elle s'engage dans le syndicalisme, et devient déléguée du Personnel à Nantes. Ensuite, elle agit beaucoup contre les plans sociaux d'IBM et les suppressions d'emplois (disparition des usines IBM de Boigny, Bordeaux, de la logistique d'Evry). Elle est toujours aux côtés de ceux qu'IBM attaque et licencie.

Ces dernières années, elle n'a pas ménagé son soutien aux victimes du stress, des mutations forcées, des délocalisations (dont sa propre entité, le Customer Fulfillment). A l'extérieur d'IBM, Marie-Christine est engagée dans des associations pour le respect des droits de l'homme : aide aux sans papiers, cours de français aux immigrés, droit au logement ...

Mardi 22 février, accompagné d'un représentant syndical, elle s'est présentée à Bois-Colombes. Nous avions envisagé les pires griefs contre elle, puisque « on ne savait pas tout » comme le propageait la rumeur ... Et bien si, nous savions tout !

Aucun élément nouveau amené par IBM. Nous savions qu'en désespoir de cause, elle avait écrit à M. Bénichou pour dénoncer les dysfonctionnements de son outil de travail, et le comportement d'une hiérarchie autiste. Dysfonctionnements qui impactaient les contrats des commerciaux (CEMS), mettaient les nerfs des salariés à rude épreuve. Tout cela constaté par les enquêtes du CHSCT au Customer Fulfillment en 2010.

Oui, Marie-Christine écrivait. Aux manageurs, à la direction, aux syndicats. Elle avait le cran de s'exprimer, et portait des revendications collectives car elle ne demandait jamais rien pour elle même. Dans la souffrance des délocalisations de son entité vers Madrid et Bratislava, les mots étaient fermes et directs, mais jamais méprisants pour ses interlocuteurs. C'était du vécu, parfois loin du « politiquement correct » qui étouffe la parole.

Marie-Christine s'est attaquée à l'empire IBM. Pot de terre contre le pot de fer, mais elle ne pouvait se taire sur certains procédés indignes dans son entité, où règne le management par la peur. Elle a dénoncé le harcèlement dont beaucoup de ses collègues ont souffert, dont certains en burnout depuis, ou ayant du quitter IBM brutalement pour sauver leur peau.
Etait-ce injurieux ? Etait-ce faux ? NON ! C'était malheureusement vrai, et ça le reste.

Le motif du licenciement par IBM est « abus de votre liberté d'expression ». Mme Zoppi avait intimé à Marie-Christine l'interdiction « de penser ». Il restait à la faire taire ...

Source : http://www.collectifcontrelespatronsvoyous.co...