thème : travail
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samedi 30 mars 2013 à 17h

2 parties : 1 2

Les salariés des cinémas Gaumont-Pathé en colère !

Ils dénoncent : La casse de leurs métiers

Dans un mois, le 30 avril 2013, l'ensemble des 230 projectionnistes de Gaumont-Pathé devront s'être positionnés sur un départ de l'entreprise ou l'acceptation du statut de « technicien polyvalent », c'est-à-dire homme ou femme à tout faire, de l'entretien technique des bâtiments, à la vente du pop-corn en passant par la caisse, et la projection. Les moyens mis en œuvre pour les aider dans leur choix sont insuffisants ou sont des leurres (formations « bidons », promesses de la direction non tenues).

Pour les salariés du hall, toutes les nouvelles technologies n'ont qu'un seul but : limiter le nombre de personnel présent. De nouvelles bornes vont être expérimentées, l'incitation à l'achat des places sur Internet, distributeurs de confiseries, en attendant les portiques (comme dans le métro) qui ne nécessiterons plus de contrôleurs.

Des conditions de travail de plus en plus difficiles

Ces technologies bien souvent défaillantes, complexifient un nombre de tâches de plus en plus accrues.

Et ce, en situation de sous-effectif chronique. Les départs ne sont pas remplacés. En cabine la présence en permanence d'un projectionniste n'est plus assurée. Quand le numérique « plante », les agents d'accueil se débrouillent avec les spectateurs, pour leur distribuer des invitations à venir une fois prochaine… Car on ne rembourse pas. En découlent des conflits de plus en plus fréquents avec des spectateurs furieux. Il faut aussi gérer les mécontentements suite au délabrement des sites, climatisations en panne, toilettes impraticables, etc. Les réparations sont sans cesse remises à plus tard.

La pression de l'encadrement et des directions sur les salariés

Ambiance de plus en plus délétère sur les sites. Licenciements abusifs, convocations pour entretiens en vue de sanctions, la pression est de plus en plus forte. Y compris sur les représentants du personnel. À l'approche du 30 avril, les projectionnistes ne s'étant pas encore positionnés, sont particulièrement ciblés.

Ce choix d'une politique managériale dure et méprisante envers les salariés, a des conséquences sur leur santé.

Une seule logique : toujours plus de profits, pour une entreprise déjà très bénéficiaire

On se souvient de l'affaire du Pathé Wepler et ses places « VIP », jusqu'à 3€ plus chères relayée par la presse.

Toute la politique de notre employeur est là : on rogne sur la masse salariale, les budgets de fonctionnement, on ponctionne les spectateurs. Chaque mois les salariés doivent scruter leurs bulletins de salaires afin de détecter les erreurs en leur défaveur. D'un autre coté, on se lance dans des opérations hasardeuses et superficielles.

Les salariés refusent que la direction saborde leurs outils de travail, leurs cinémas, nous exigeons :

  • ja fin des sanctions abusives, des pressions et le respect des salariés ;
  • de meilleures conditions de travail, l'augmentation des effectifs, le respect du public ;
  • le report de la date buttoir du 30 avril au 30 septembre, pour le positionnement des projectionnistes et de réels moyens pour les aider à faire leur choix et se reconvertir ;
  • le maintien en poste des projectionnistes refusant tout changement de leurs contrats de travail.

La Fédération Communication Culture Spectacle de la CNT appelle à une grève reconductible du 30 mars au 30 avril 2013 dans les cinémas Gaumont-Pathé.

Le Syndicat Communication Culture-Spectacle-RP de la CNT appelle à un rassemblement, le 30 mars 2013 devant le Gaumont Parnasse, 3 rue d'Odessa, Paris 14e, à 17 heures.

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/25382
Source : http://www.cnt-f.org/les-salaries-des-cinemas...


Grève illimitée dans les cinémas Gaumont-Pathé

du 30 mars au 30 avril

Communiqué de presse de la fédération Communication, culture, spectacle sur les cinémas Gaumont-Pathé

Le 30 avril 2013, les 230 opérateurs projectionnistes des cinémas Gaumont-Pathé devront s'être positionnés et avoir choisi entre quitter l'entreprise ou devenir « technicien polyvalent », c'est-à-dire homme ou femme à tout faire, de l'entretien technique des bâtiments, à la vente du pop-corn en passant par la caisse, et la projection.

Pour ceux et celles refusant tout changement à leur contrat de travail, la direction laisse entendre une seule solution : des licenciements. L'avenir proche est donc la disparition du métier de projectionniste chez Gaumont‑Pathé. Plus personne en cabine pour assurer la surveillance des séances de cinéma. Ceux qui auront choisis de devenir « techniciens polyvalents » ont du souci à se faire à moyen terme. Pour les tâches de programmation des séances, externalisation ou emploi de main d'œuvre sans expérience des réalités de la projection sont des perspectives à craindre.

Les projectionnistes des cinémas Gaumont-Pathé ont fait d'importants efforts afin que l'installation du numérique dans les cabines se passe au mieux. Aujourd'hui ils sont récompensés par la casse de leurs métiers. Pour certains d'entre eux, le déni de leur savoir-faire, la perspective du contact avec le public, l'extrême polyvalence des tâches apparaissent comme autant de facteurs générateurs de mal-être.

Les agents de cinémas quant à eux, au contrôle et en caisse, ne sont pas rassurés par l'apparition d'incessantes nouvelles innovations technologiques, qui leurs laissent présager un futur aussi sombre que celui de leurs collègues en cabines. Nouvelles bornes automatiques, caisses mixtes (billetterie et confiserie), distributeurs de confiserie, achat des places sur internet, bornes wifi, et même portiques d'entrée envisagés, (comme dans le métro).

Ces salariés doivent actuellement gérer les problèmes dus à l'absence planifiée des projectionnistes en cabine (non remplacés en cas de maladie ou congés payés), notamment en cas de pannes, fréquentes en numérique.

La défaillance des nouvelles technologies, pas encore fiables, ou l'incompréhension du public des procédures à suivre créent un surcroît de travail dans le hall. Ajouté à cela une complexification des tâches, des procédures à respecter toujours plus nombreuses, et bien entendu un manque d'effectif chronique, les salariés sont sous pression de façon permanente.

Sur certains sites, l'état de délabrement des installations, climatisations, sanitaires, présence de nuisibles (rongeurs, mites), fuites d'eau (certaines salles sont à éviter en cas d'intempéries), et la non résolution de ces problèmes par soucis d'économie, rendent difficiles les relations avec le public. Les conflits et les heurts sont augmentation.

Cette pression n'est en aucun cas atténuée par un management qui pourrait se montrer coopérant et compréhensif. Bien au contraire. L'encadrement, lui-même sous pression, rend la vie dure à des salariés bien souvent jeunes et peu expérimentés en matière de respect du droit du travail.

Récemment, et plus spécifiquement à l'approche de la date « buttoir » du 30 avril pour les projectionnistes, les pressions sur les salariés se sont accrues. Plusieurs licenciements, dont certains suspectés d'être abusifs, ont été prononcés. Multiplication des entretiens en vue de sanctions également, y compris à l'encontre de délégués du personnel qui ont le tort de défendre les salariés.

La recherche éhontée de toujours plus de profit, dans cette entreprise au combien florissante qu'est Gaumont‑Pathé, pousse la direction à des tentatives hasardeuses, comme la mauvaise aventure des places premium (jusqu'à 3€ plus chères) au Pathé Wepler, vilipendée unanimement dans la presse et détestée des spectateurs. Ceux-ci, y compris les abonnés, sont sommés de lâcher toujours plus d'argent pour un service dont la qualité est en réalité, hors mis quelques gadgets techniques, en déclin.

Pour les salariés une telle politique de l'entreprise, à l'heure de la VOD, des écrans de télévision de qualité toujours supérieure, du téléchargement massif sur internet, revêt un caractère suicidaire.

L'inquiétude est grande, tant la qualité du service dans leurs cinémas, leurs métiers, leur travail, sont sabordés et semblent vouloir être sacrifiés par la direction de Gaumont-Pathé, à l'autel du profit immédiat.

Les salariés en ont assez et entendent exprimer leur colère.

Ils exigent d'être entendus par la direction des cinémas Gaumont-Pathé pour les revendications suivantes :

  • la fin des sanctions abusives, des pressions et le respect des salariés ;
  • de meilleures conditions de travail, l'augmentation des effectifs, le respect du public ;
  • le report de la date buttoir du 30 avril au 30 septembre, pour le positionnement des projectionnistes et de réels moyens pour les aider à faire leur choix et se reconvertir ;
  • le maintien en poste des projectionnistes refusant tout changement de leurs contrats de travail.

À un mois de la date « buttoir » pour les projectionnistes, la CNT Culture-Spectacle RP appelle à un rassemblement devant le cinéma Gaumont Parnasse, 3 rues d'Odessa, Paris 14e, le samedi 30 mars 2013.

La Fédération Communication, Culture Spectacle de la CNT appelle, quant à elle, à une grève illimitée dans les cinémas Gaumont-Pathé du 30 mars au 30 avril.

Source : http://www.cnt-f.org/greve-illimitee-dans-les...