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jeudi 7 mars 2013 à 8h30

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Tous ensemble devant le siège de Goodyear

Afin de répondre au patron de titan qui prend tout les ouvriers francais pour des fenians nous invitons tous les salaries le 7 mars devant le siège de goodyear pour exprimer a cette entreprise americaine de quoi on est capable dans notre pays venez nombreux exprimer votre desacord a ses patron americains qui nous prenne pour des moins que rien tous les goodyear seront la pour leur 3 CCE en vu de la fermeture de leur usine prévu fin 2014 essayons de mobilise un maximum de salaries ces le futur de notre industrie qui en dépend faisons mieux que le mariage gays qui a mobilisé des millions de personnes notre avenir en dépend !

Faites tourner un max les amies
le 7 mars a 8h30 devant le siège de goodyear 8 Rue Lionel Terray 92500 Rueil-Malmaison

On compte sur vous tous ... merci les camarades

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/24781
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article13357...


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Les ouvriers de GoodYear répondent aux insultes de Titan :

Nous ne sommes pas des fainéants !

Communiqué des ouvriers de GoodYear :

Tous ensemble LE 7 MARS A 8H30 DEVANT LE SIÈGE DE GOODYEAR, 8 Rue Lionel Terray 92500 Rueil-Malmaison.

Afin de répondre au patron de titan qui prend les ouvriers français pour des fainéants, nous invitons tous les salariés le 7 mars devant le siège de Goodyear pour exprimer a cette entreprise américaine de quoi on est capable dans notre pays.

Venez nombreux exprimer votre désaccord a ses patrons américains qui nous prenne pour des moins que rien! Tous les Goodyear seront là pour leur 3ieme CCE en vu de la fermeture de leur usine prévu fin 2014. Mobilisons-nous, avec un maximum de salariés. C'est le futur de notre industrie qui en dépend. Notre avenir en dépend !

Tous ensemble LE 7 MARS A 8H30 DEVANT LE SIÈGE DE GOODYEAR, 8 Rue Lionel Terray 92500 Rueil-Malmaison.

Source : http://communismeouvrier.wordpress.com/2013/0...


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Rassemblement des salariés de Goodyear

Le 7 mars 2013, tous les Goodyear doivent être devant le siège, nous devons faire mieux encore qu'hier, démontrer que malgré six années de combat nous sommes encore debout, nous aurons à nos cotés encore plus de salariés d'autres entreprises

Source : communiqué ci-dessous


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CGT Goodyear-Nord Amiens :

le point après la journée d'action du 12 février 2013 à Rueil-Malmaison

Action du 12 fevrier 2013 :

Nous étions hier plus de 750 Goodyear d'Amiens nord présents devant le siège social de GDTF à Rueil-Malmaison, 13 cars ont transporté des salariés très motivés pour venir dire que leur combat est celui pour l'emploi !

Aucune autre entreprise n'a de salariés aussi motivés à vouloir garder leurs emplois. Quand nous avons vu arriver les 13 cars nous avons eu une émotion énorme, après près de 72 mois de lutte et combats, de victoires, voir arriver plus de 750 Goodyear devant le siège c'est ENORME !

Pas un seul syndicat ne peut être aussi fier que nous le sommes d'être des représentants de salariés dignes et convaincus….

Nous avons constaté que la direction Goodyear avait demandé un service d'ordre à la hauteur de l'incompétence de celle-ci. Plus de 100 cars de CRS et autre gardes mobiles, dans l'enceinte du siège des vigiles, des RG, des huissiers. Etonnant pour une direction qui prône à tout va devant les caméras le dialogue social !

Le CCE qui s'est tenu hier, n'est qu'une mascarade de plus, les médias très nombreux voir trop nombreux attendaient du sensationnel, certains n'avaient fait le déplacement que pour voir des affrontements violents afin de nous faire passer pour des voyous.

Manque de bol, notre discours a été entendu et seuls quelques individus inconnus sur notre site ont jeté quelques projectiles sur les forces de l'ordre, nous soupçonnons la direction Goodyear d'avoir organisé la présence de personne externe au groupe à venir allumer un début d'incendie qui n'a absolument pas pris !

La CGT a déposé auprès de la direction, un cahier revendicatif, nous n'avons aucune réponse à nos questions, pire encore nous constatons que la direction annonce des chiffres invérifiables et invérifiés.

Nous allons donc une nouvelle fois et comme nous le faisons depuis 2007, démontrer à cette direction que nous avons largement de quoi calmer ses intentions de projet de fermeture de notre usine !

Mieux encore, hier Dumortier fait semblant d'apprendre que TITAN ne veut plus venir en France, alors que ce même Dumortier annonçait le 31 Janvier l'arrêt de la production des pneus agricoles en Europe, ils nous prennent vraiment pour des abrutis !

La lettre de TAYLOR que nous avons en notre possession est une insulte sans nom à notre pays, au syndicalisme, aux ouvriers traités de « fainéants ».Il s'en prend même à OBAMA qu'il juge « une couille molle… » et il termine en disant « j'irai produire les pneus en chine pour moins de 1€uro de l'heure….. » C'est ce même mec dont le gouvernement et la direction Goodyear ventaient le bon sens, surtout celui des affaires, en réalité ce nouveau coup de théâtre n'en est pas un, nous assistons au bal des menteurs !

Que ce soit Goodyear ou TITAN l'affaire est très loin d'être close, nous avons hier contacté notre avocat aux Etats-Unis et dans les jours à venir nous allons assigner le Groupe TITAN et Goodyear et nous allons voir si le« TEXAN » va encore jouer au « Cowboys » !

Nous aurons une audience au TGI de NANTERRE le 25 février 2013 sur la demande de réinjecter les productions supprimés sur notre site et à ce sujet nous avons eu la surprise de constater que dans les conclusions de Goodyear, la direction affirme qu'elle nous a redonné les volumes d'avant la dernière baisse soit disant conjoncturelle, ce qui est une nouveau ENORME MENSONGE de plus !

Nous avons TOUTES les preuves que notre site est victime d'une politique volontaire visant à le détruire, nous avons constaté que c'est depuis 2004 que nous avons vraiment subi des baisses de production importantes. Entre 2004 et 2007 nous avons perdu 50% de la production tourisme, les 4x8 n'ont été à l'ordre du jour qu'à partie de 2007, ce n'est donc pas le refus de cette organisation qui est à l'origine de notre situation !

Depuis 2007 nous avons face à nous des MENTEURS, lors du GEICF Mickaël n'a eu aucune réponse à ses nombreuses questions, pire encore la direction pour justifier l'injustifiable compare les tarifs des pneus Goodyear qui est une marque premium à des tarifs de pneus de marques de secondes voir troisième ligne !!!

Le GEICF n'a pas été consulté comme l'oblige, la loi et la aussi ou Goodyear innove c'est que les autres pays qui seraient concernés par un projet d'arrêt de la production de pneus FARM n'ont pas été convié à cette réunion….

La direction aveuglée contre une cabale anti CGT et anti WAMEN, refait comme depuis 2007 les mêmes erreurs, rien de ce projet n'est valable, c'est un projet d'amateurs, les documents sont faux, parce que la réalité économique de Goodyear est tout autre….

La journée d'hier a été un camouflet total pour la direction et ces« syndicats », il y avait plus de 750 salariés, dont des séniors très nombreux qui contrairement à ce que Dumortier dit « bêtement », sont venus dire qu'ils veulent garder leurs emplois et voir cette usine encore debout de longues années !!!!

Nous avons en notre possession une lettre de SMITH datée de 2009 dans laquelle il affirmait (voir copie ci jointe), rappelons que SMITH écrivait sous le contrôle de GDTF, CDTE, GDTM : « Nous sommes convaincus que l'activité FARM est attractive, cela dit, si aucun projet ne devait aboutir, nous avons confirmé que l'activité continuerait dans l'usine »DIVERS :

Le groupe Goodyear vient d'annoncer que les résultats du quatrième trimestre 2012 ont été exceptionnels, largement supérieurs aux attentes et mieux encore que l'année 2013 va voir le groupe réaliser un bénéfice net après impôts de 1.5 milliards de dollars !!!!!!

Preuve que notre Groupe se porte très bien, la rémunération du PDG Monde a évolué à une vitesse fulgurante, la direction dit qu'il n'y a pas de versement de stocks options, mais il existe des centaines de possibilités de verser du fric en voici la preuve :

Rémunération totale de Richard J. Kramer, Président Directeur Général de Goodyear :

  • 2009 : 5 553 042 dollars
  • 2010 : 10 134 391 dollars
  • 2011 : 12 223 070 dollars

Source : "Goodyear - Notice of 2012 Annual Meeting of Shareholders and Proxy Statement" (document légal obligatoire disponible sur site internet de Goodyear) À lire dans capital.fr:''

GOODYEAR TIRE & RUBBER bat le consensus….

A propos de ses perspectives, le groupe vise désormais, pour 2013, un bénéfice opérationnel compris entre 1,4 à 1,5 milliard de dollars, en hausse de plus de 12% contre 1,6 milliard précédemment. La réduction des prévisions est liée à la faiblesse des volumes et de la production en Europe.

  • Comment expliquer que la direction propose aux gars du tourisme une prime de 600 euros minimum, pour accepter des postes au FARM
  • Pourquoi rechercher activement des gars pour une activité menacée de fermeture ?

Le seul et unique but faire péter une durite aux gars du FARM, pour diviser au maximum, cette démarche de la direction est illicite, nous attendons de récupérer les documents à ce sujet et nous allons agir en justice pour mesure discriminatoire !!!

Cette mesure est HONTEUSE comme bien d'autres, la direction ne cesse de violer les droits des salariés, elle veut à tout prix créer les conditions d'une explosion sociale en interne, pour ainsi pouvoir utiliser les systèmes de fermeture installés entre noël et l'an et ainsi essayer d'obtenir une fermeture administrative de notre usine, nous avons à faire à des « VOYOUS »qui sont en plus des « MENTEURS »…..

-Hier, dans le journal local de France 3, la journaliste a annoncé que la Direction proposait une prime extra légale de 20.000 €uros si le PSE venait à être validé. Ce sujet n'a pas été discuté car hier la direction nous a donné une information générale, la CGT va rappeler la situation telle qu'elle est à ce jour et pour longtemps encore….

Il n'existe aucun PSE, aucun plan de fermeture, ce que la direction a annoncé le 31 janvier 2013, n'est ni plus ni moins la même chose que depuis 2007, nous affirmons que celui qui arrivera à fermer notre usine n'est pas encore né. Il y a tellement de « boulettes » dans l'ensemble de la procédure et des documents que nous allons une fois encore RI DI CU LI SER cette direction qui est la honte du MEDEF et des autres dirigeants de notre pays mais au-delà du monde….

Donc que les choses soient claires, il n'existe aucun PSE sur notre site et dans notre groupe, juste un projet qui existe depuis 2007, il n'y a donc aucune discussion ou négociation à venir sur une éventuelle prime extra légale, le livre 1 et 2 sont les mêmes que 2007 sur les montants et autres aspects sociaux, il existe un document appelé PDV qui serait le socle de base le jour ou Goodyear arriverait à mettre en œuvre son projet mais le jour ou cela arrivera Dumortier sera en retraite. Donc pas de panique, les médias passent leur temps à rapporter une information très souvent et hélas infondée !!!!

-Le 07 mars 2013 une nouvelle réunion de CCE se tiendra au siège, la CGT appelle dors et déjà à une nouvelle journée d'action et de rassemblement devant le siège social. Nous avons réservé de nouveau 13 cars et nous pouvons et devons faire mieux que la journée d'hier. Comment expliquer que certains ne se mobilisent pas alors que le projet de la direction concerne 1173 salariés sur 1175

Certains se sentent ils à l'abri si GDTF arrive à mettre en œuvre son projet ???

Pas un BTM, pas un responsable de service ne serait épargné, hier nous avions à nos cotés, des ouvriers, des agents de maîtrise, des cadres, mais il manquait beaucoup de salariés de certains services, la CGT Goodyear ne laissera pas faire. Nous allons continuer le combat engagé depuis 2007, rien ni personne ne nous fera plier, pas plus la provocation, les rumeurs, les reportages HONTEUX. Nous irons au devant des médias pour rappeler systématiquement la vérité, nous serons surement encore censurés.

Ce soir Mickael sera sur le plateau du grand journal de Canal+ en direct ce sera l'occasion de rappeler que les Goodyear sont des salariés dignes, courageux, intelligents et que seuls nos patrons sont des voyous !!!!

Le 7 mars 2013, tous les Goodyear doivent être devant le siège, nous devons faire mieux encore qu'hier, démontrer que malgré six années de combat nous sommes encore debout, nous aurons à nos cotés encore plus de salariés d'autres entreprises

Vive la lutte, vive la CGT, fiers d'etre vos elus

Source blog CGT Goodyear Nord

Source : http://www.communcommune.com/article-cgt-good...


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Plus de 1000 personnes à Rueil Malmaison ce mardi

Cela faisait dix jours que tous les grands médias se déchaînaient, affichant de manière répugnante leur haine de l'ouvrier-ère, surtout lorsque celui ou celle-ci se révolte. On aura tout vu, tout lu, tout entendu, tout sauf la vérité sur ce qui se passe dans les boîtes. Dans ce débordement de mépris, pas de trace de la violence patronale à Aulnay, où les grévistes sont soumis à la pression constante d'une milice embauchée pour l'occasion et de cadres importés en nombre [1], ni des conditions de travail pénibles et dangereuses à Goodyear (comme dans tant d'autres sites), où la direction cherche à étouffer un grave scandale sanitaire [2]. Pas de trace non plus du déferlement de la répression en ces quelques semaines de mobilisations ouvrières, qui montre bien la complicité du gouvernement avec le harcèlement patronal : aux « entretiens préalables à licenciement » que subissent de plus en plus de grévistes et militants engagés répond de manière exemplaire la présence massive à Rueil-Malmaison de centaines de CRS [3], bien décidés à protéger le siège des patrons licencieurs. Et partout, une constante : pour tous ces chiens de garde de la bourgeoisie, ce sont les syndicalistes, les salarié-e-s qui résistent qui seraient responsables de leur licenciement, et non les patrons et leur stratégie actuelle d'ajustement de l'outil productif pour se préparer face à leurs concurrents ou tout simplement pour maintenir voire augmenter leurs profits après avoir déjà accumulé des sommes considérables.

Fort heureusement, le rassemblement d'hier est venu balayer tous ces mensonges. Avec 750 ouvrier-ère-s, la délégation des Goodyear démontrait d'emblée que la CGT de la boîte est soutenue, et que personne n'est dupe, là-bas, des calomnies racontées contre la direction du syndicat ou Mickael Wamen, le dirigeant le plus en vue de la bagarre contre la fermeture. Plus encore, le CCE a permis d'apprendre que la direction du groupe commençait à mettre en doute la « viabilité » du site Dunlop d'Amiens-Sud, jouxtant celui de Goodyear, dont elle est aussi propriétaire. C'est un démenti formel à tous ceux qui argumentaient que les salarié-e-s de Goodyear auraient dû se soumettre, comme leurs collègues, aux plans de licenciements et aux 4x8, pour sauver au moins une partie des emplois ! Au contraire, cette nouvelle doit amener à rompre la frontière qui s'était élevée entre les Goodyear et les Dunlop, ces derniers devant maintenant se laisser convaincre du programme de classe offensif qui consiste à ne lâcher aucun emploi.

Dans son intervention, Mickael Wamen a en effet souligné avec force le point de vue de classe que les Goodyear défendent depuis 5 ans, à savoir le maintien coûte que coûte du site, des emplois et de l'outil de production et le refus des indemnités de départ, un point de vue assez isolé au cours des dernières années, si l'on fait l'exception de Philips Dreux. Un point de vue auquel se joignent maintenant d'autres secteurs de salarié-e-s en lutte. Face aux licenciements, il est insuffisant de se battre pour des indemnités, qui n'ont qu'un temps dans un contexte de crise où la grande majorité des travailleur-euse-s licencié-e-s ne retrouvent pas d'emploi. Défendre les conditions de vie et l'avenir de notre classe, c'est donc défendre tous les emplois. En cinq ans de lutte, la CGT Goodyear a réussi à faire invalider tous les plans de licenciements de la direction. Hissé sur le toit d'une camionnette, Wamen a répondu aux attaques malhonnêtes contre son syndicat et les militants combatifs des autres boîtes : ce sont les patrons les voyous, ce sont eux qui poussent les salarié-e-s au suicide, à Goodyear et PSA mais aussi chez Orange, à la Poste ou encore chez EDF. Se battre, c'est défendre le droit des ouvrier-ère-s à la dignité.

A la combativité et la détermination des Goodyear s'ajoutait un autre élément très positif hier, riche en perspectives. Dans la continuité des tentatives de coordination qui ont eu lieu depuis le meeting à Sciences-po le 24 [4], avec le rassemblement devant le ministère du travail le 29 [5], le meeting devant l'usine d'Aulnay la semaine dernière [6], des délégations d'autres boîtes étaient venu apporter leur soutien aux camarades de Goodyear. A commencer par les PSA, venus à 60 et pour lesquels Jean-Pierre Mercier a fait une prise de parole, rappelant l'importance de l'unité des travailleurs et travailleuses dans la « guerre » que leur a déclarée le patronat. Les salarié-e-s de Renault étaient une cinquantaine à avoir fait le déplacement, un geste d'autant plus exemplaire que ce mardi était une journée de grève et de mobilisation contre l'accord de compétitivité que le patron veut leur imposer. Il y avait, en plus, une trentaine de salarié-e-s de Fralib, des camarades de Sanofi, de Faurecia, de Ford Blanquefort, avec Philippe Poutou, d'Arcelor-Florange, etc [7].

C'est ce début de coordination, cette idée en marche que l'on ne peut plus agir boîte par boîte, chacun de son côté, qui a fait si peur à la bourgeoisie. Si les meetings et rassemblements de ces quatre dernières semaines ont réussi à ancrer cette état d'esprit dans un certain nombre de boîtes, il devient désormais urgent de passer un cap, afin d'être à la hauteur des attaques en cours et de ne pas laisser le temps filer en faveur du camp adverse. La convergence doit devenir réelle, systématique, consciente, dépasser les rivalités syndicales, la discussion nécessaire par rapport au programme à défendre. Dès aujourd'hui, la convergence, sur une base de classe, est une condition pour la victoire, à Goodyear comme ailleurs. Pour cela, toutes les propositions de rencontre entre équipes syndicales à la base, pour réfléchir à des actions et à un programme commun, vont dans le bon sens et doivent être soutenues. Sinon, on pourrait courir le risque d'aller d'un rassemblement à un autre, le 7 mars après le 12 février et après le 29 janvier par exemple, un peu à l'image des journées de mobilisation saute-mouton qui, elles, sont sciemment organisées par les directions des grandes Confédérations pour faire baisser la pression d'une part mais surtout démoraliser et briser toute perspective de continuité et de construction d'un rapport de force sur la durée.

Les secteurs les plus avancés et mobilisés aujourd'hui devraient prendre la responsabilité d'appeler à une réunion de façon à débattre entre militant-e-s et travailleurs-ses conscients du fait qu'il faudra se bagarrer pour résister. Dans un tel cadre, il serait possible d'aborder dans un débat fraternel l'ensemble des problèmes politiques qui se posent à nous et qui empêchent au jour d'aujourd'hui d'organiser la contre-offensive. Cela passerait par identifier nos ennemis, qui ne sont pas uniquement les patrons, mais également le gouvernement de gauche, de façon à poser la question de la rupture de toute illusion à l'égard d'un Hollande qui serait un moindre mal par rapport à Sarkozy, ou encore par rapport à toute logique de pression sur la majorité socialiste au Parlement que défendent aujourd'hui Mailly et Thibault-Leapon par rapport à la discussion du projet de loi sur la flexisécurité. Un tel cadre permettrait également de poser la question de quel programme avancer pour gagner, de façon à arrêter la vague de licenciement, en en posant en débat la perspective du partage des heures de travail entre tou-te-s, mais aussi du contrôle ouvrier et salarié sur la production, au niveau d'une entreprise, d'une branche voire de l'ensemble d'un secteur industriel ou économique, de façon à permettre l'unification de la classe autour de ses propres besoins et de ses propres méthodes.

En ce sens, un tel cadre de convergence devrait s'adresser à l'ensemble des salarié-e-s attaqué-e-s, du privé comme du public, que les licenciements les concernant soient « boursiers » ou non, qu'ils soient « justifiés », soi-disant parce qu'une boite serait en difficulté, ou moins, parce que le groupe ferait des profits. En effet, non seulement les comptes des entreprises capitalistes sont gardés au secret par les patrons, qui les trafiquent à l'envi. Mais ce n'est pas aux travailleur-euse-s de payer les pots cassés lorsque les capitalistes sont incapables de maintenir une activité. C'est ce système, ses fondements mêmes, qui sont en cause, surtout dans une période où, du fait de la crise, les patrons se sont lancés dans un vase programme d'ajustement de l'outil productif ne serait-ce que pour assurer leur survie en temps qu'exploiteurs. La seule façon pour interdire les licenciements, c'est donc de riposter tous et toutes ensemble, en construisant le rapport de force dans les boîtes et dans la rue, sans se faire aucune illusion par rapport à une quelconque loi au Parlement. Entièrement acquis à la bourgeoisie, jamais le moindre Parlement ne prendra de décision qui puisse lui nuire. En cela, l'annonce faite par Hollande n'est qu'un écran de fumée qui vise à affaiblir la mobilisation alors justement que des secteurs centraux du monde du travail commencent à relever la tête.

Le déchaînement anti-ouvrier de la semaine dernière a aussi montré une chose : pour l'instant, malgré le soutien silencieux de l'opinion populaire, les salarié-e-s en bagarre sont très isolés idéologiquement. Il y a donc un vrai combat à mener pour organiser la solidarité, lier travailleurs et population, faire entendre à grande échelle une autre voix que celle des réactionnaires et des bourgeois. Là aussi, les initiatives qui sont en train d'être prises doivent être soutenues, amplifiées, popularisées. Et c'est aussi pour cette raison que le petit cortège d'une trentaine d'étudiant-e-s venu soutenir les salarié-e-s en lutte au rassemblement d'hier a une telle importance. Ravivant la flamme de la solidarité active en direction du monde du travail, de ses combats actuels et du rôle révolutionnaire qu'il peut jouer, une telle initiative pourrait, si elle se massifiait, apporter un soutien essentiel à tou-te-s les salarié-e-s aujourd'hui en lutte.

L'emploi est donc aujourd'hui au cœur de la situation politique hexagonale, au grand dam du gouvernement qui est de plus en plus fébrile et ne cherche même plus à sauver les apparences en se situant désormais ouvertement du côté des patrons (Montebourg proposait par exemple à la CGT Goodyear de « mettre de l'eau dans son vin » dès l'annonce de la fermeture, trahissant sans sourciller les promesses qu'il avait faites avec Hollande devant les salarié-e-s il y a un an !). La bourgeoisie, qui voit monter la colère et s'organiser la résistance, commence à prendre peur. Il n'y a donc, pour notre camp, pas de temps à perdre : il faut favoriser le rassemblement des travailleur-euse-s en lutte indépendamment des directions syndicales, et développer au plus vite la solidarité active de cette majorité de la population qui sent bien que ce combat est aussi le sien.

13/02/2013


Notes :

[1] Voir Vincent Duse, « Peugeot-Citroën, Goodyear, Pressatlis, ... La violence dont les patrons et les journalistes ne parlent jamais », 10/02/2013, http://www.ccr4.org/La-violence-don...

[2] Voir Flora Carpentier, « La mort en bout de chaîne ou la queue à Pôle Emploi ? Ni l'une ni l'autre, camarades ! », 10/02/2013, http://www.ccr4.org/La-mort-en-bout...

[3] Et les médias acquis aux intérêts patronaux de surenchérir : il y aurait eu de « violents affrontements » à Rueil-Malmaison... à coup de jet d'œuf et de peinture ! La vidéo publiée par BFM-TV sous ce titre montre bien que pour décrédibiliser les travailleurs mobilisés, ils n'ont même plus peur du ridicule... http://www.youtube.com/watch?v=dBlldy5Jx6w

[4] Voir Loïc Guillaume, « Amphi comble à Sciences-po pour le meeting contre les licenciements et pour la convergence des luttes », 26/01/2013, http://www.ccr4.org/Amphi-comble-a-...

[5] Voir Loïc Guillaume, « Des centaines de salarié-e-s en lutte devant le ministère du Travail. Le début d'une nouvelle bataille de classe ? », 31/01/2013, http://www.ccr4.org/Le-debut-d-une-...

[6] Voir Philippe Alcoy, « A PSA comme ailleurs, résister au chantage patronal et avancer dans la coordination des luttes », 10/02/2013, http://www.ccr4.org/A-PSA-comme-ail...

[7] Voir J. Al-Mukhtar et P. Tanguy, « Entretien avec des salariés de Goodyear-Amiens et de PSA-Aulnay », 12/02/13, http://www.ccr4.org/12-fevrier-rass...

Source : http://www.ccr4.org/Plus-de-1000-personnes-a-...
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article13342...