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vendredi 18 novembre 2011 à 14h

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9e salon des éditeurs indépendants

du 18 au 20 novembre 2011

  • vendredi de 14h à 22h
  • samedi de 11h à 21h
  • dimanche de 11h à 20h

Entrée libre et gratuite pour tous

L'autre LIVRE organise le 9e Salon des éditeurs indépendants du 18 au 20 novembre 2011 à l'Espace des Blancs Manteaux, 48 r vieille du Temple, PARIS 4ème (M° Hôtel de ville).

Ce salon gratuit fait découvrir, sur 1 000 m² au cœur de Paris, les livres de 150 éditeurs français ou étrangers dont la production originale contribue activement à la « bibliodiversité ».

5 000 visiteurs recevront le catalogue détaillé des maisons présentes, le journal du salon ainsi qu'un badge pour la défense de l'édition indépendante et un marque-page de L'autre LIVRE.

Le monde arabe est à l'honneur de cette édition 2011.

  • Animations. Ateliers, lectures par des comédiens, rencontres, dédicaces… seront proposés par les exposants.
  • Débats. Un grand débat sera organisé samedi à 16h autour des révolutions arabes.
  • Dimanche à 16h, un hommage à la poésie arabe contemporaine sera rendu par les lectures des poètes Siham Bouhlal, Salah Al Hamdani, Aïcha Arnaout, Amina Saïd et Maram al-Masri.
  • Expositions. 2 expositions de photographies organisées avec la librairie Envie de lire seront librement accessibles durant toute la durée du salon autour de la Palestine et des Sahraouis avec les photos de Rogerio Ferrari (tirées du livre Sahraouis paru aux éditions Le passager clandestin) en présence d'Ali Omar Yara, docteur en sociologie des conflits, et cofondateur de la Revue de l'Ouest saharien.

Inauguration vendredi soir jusqu'à 22h :

Dégustation de pâtisseries marocaines en musique avec des joueurs d'Oud...

Réservations sur BittetReduc : http://www.billetreduc.com/47934/evt.htm

Cliquez ici pour découvrir le salon en vidéo avec 1001-LIVRES...>

http://www.lautrelivre.net/LAL_Salon2011_Web.jpg

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/18720
Source : http://www.lautrelivre.net/noyau/index.php?me...


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Dédicace du roman

"Bas-Occident - Civilisation nucléaire, dernières années"

De 14h à 17h au salon L'AUTRE LIVRE à Paris (Espace des Blancs Manteaux - Stand des éditions Les 2 Encres).

"Toute civilisation s'effondre un jour ou l'autre, or une centrale nucléaire ne subsiste que grâce à la technologie et aux infrastructures développées par la civilisation dont elle dépend, donc les centrales nucléaires s'effondreront nécessairement." Telle est l'idée qui sourd au travers de ce roman d'anticipation, qui nous projette quelques décennies en avant.

Sur fond de crises économique et énergétique précipitant la désagrégation de la société capitaliste et étatique, le récit - entrecoupé de dépêches qui brossent le tableau elliptique d'un effondrement total du système nucléaire - se concentre sur l'émergence d'une société nouvelle, au travers de la vie d'un village qui se repeuple et s'organise en commune autonome contre un État de plus en plus oppressif, dans une Ardèche de fiction astucieusement rebaptisée "l'Écharde". Ce roman est une vraie réussite. Saluons aussi le geste de l'auteur, Frédéric Gobert, qui a choisi de reverser l'intégralité de ses droits au Réseau "Sortir du nucléaire".

(Xavier Rabilloud)

Source : http://groupes.sortirdunucleaire.org/Dedicace...


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La prostitution coloniale au maghreb

Dans le cadre du 9ème salon des éditeurs indépendants

Vendredi 18 novembre 2011 à 16h00

Conférence -débat : « La prostitution coloniale au Maghreb », par l'historienne Christelle Taraud,co-auteure de Femmes d'Afrique du Nord - Cartes postales (1850-1930)

L'une des premières choses que fit l'armée française en prenant Alger fut de réglementer la prostitution. Au final, ce fut un échec. Pourquoi ? Que fut la violence sexuelle coloniale ? Comment des femmes passées de la domination masculine à la domination coloniale se sont-elles adaptées ? Comment ont-elles fait pour maintenir un lien fort avec leur société d'origine (par exemple en ce qui concerne la religion) tout en s'européanisant ? Quels liens les indépendantistes entretenaient-ils avec les prostituées ? Comment fonctionnaient les « quartiers réservés » et les fameux BMC, les bordels militaires de campagne ? Quels étaient les fantasmes érotiques des soldats ?

Ce livre est la première étude d'une telle ampleur chronologique (un siècle), culturelle et géographique (l'ensemble du Maghreb) sur ce sujet à la fois très complexe et très actuel. Très richement illustré, brassant des sources très variées (archives judiciaires et militaires, témoignages, littérature, articles de presse, films et documentaires d'époque, etc.), il explique ce que fut réellement la prostitution coloniale, qui étaient les personnes impliquées, et sur quels fantasmes elle reposait.

« La prostitution coloniale rompt avec la tradition maghrébine car, contrairement à une idée répandue, elle ne s'installe pas sur un terrain vierge : les prostituées, courtisanes, esclaves, danseuses, "filles de réjouissance" et concubines de harem appartiennent à la société précoloniale. L'auteure en dresse un tableau bien idyllique : la prostituée n'est ni honteuse, ni marginale, ni rejetée avant les années 1850; à l'en croire, elle ne serait ainsi perçue qu'à l'aune de critères européocentristes. Mais l'historienne n'adopte-t-elle pas ainsi la posture inverse, en idéalisant tout ce qui relève de la société maghrébine pour mieux fustiger la rupture qu'imposent les colonisateurs par le réglementarisme de la prostitution, dans l'irrespect de la loi religieuse ? (...)

L'espace prostitutionnel, perçu comme un lieu de possible résistance, provoque des rencontres impensées entre les "prostituées européanisées", "la jeunesse explosive" et le jeune nationalisme "évolué". Pourtant, les prostituées, aisément manipulables par la police, deviennent les "victimes expiatoires" des mouvements de libération qui les accusent de "collaboration charnelle". L'auteure en conclut que l'humiliation subie à travers la prostitution coloniale participe du recroquevillement de l'Algérie, née de la guerre "sur un vieux modèle de parité entre frères dont les femmes, y compris les patriotes, sont exclues". Ce livre novateur ouvre à de nouveaux questionnements, il est à l'évidence appelé à devenir une référence, en dépit d'une certaine lourdeur d'écriture. " (extrait d'un article de Yannick Ripa, Libération, 11 décembre 2003)

« À la fois "vectrices d'échanges autant qu'enjeux de conflit", "interfaces entre communautés" ou encore "êtres de l'hybridation", ces femmes, on le devine, mènent une vie constamment ponctuée par la transgression et le respect de la loi, le reflet, dit l'auteur, d'une "cohabitation des contraires".

En rupture avec certaines obligations religieuses, éloignées des traditions ancestrales, elles s'aménagent néanmoins une religion située elle aussi entre sacré et profane, simple et peu contraignante. Comme tous les marginaux, c'est dans les "zaouias" qu'elles trouvent réconfort et protection. Le professeur Abdelwahab Bouhdiba avait déjà noté, dans son incontournable La Sexualité en Islam (1975), que les rues et quartiers réservés de Kairouan sont souvent situés à proximité des "zaouias".

Pourtant, bien qu'elles soient sans cesse marginalisées et stigmatisées, les femmes soumises appartiennent à un univers qui peut paraître un huis clos, et pourtant c'est un univers révélateur, très sensible aux transformations économiques et sociales. Parce qu'il est justement situé au "croisement de l'ici et de l'ailleurs, de ce qui est permis et de ce qui est interdit, de ce qui peut être vu et de ce qui doit être caché", l'univers prostitutionnel est un étonnant mélange de modernité et de tradition, un endroit de brassage ayant ses propres us et coutumes et même son propre idiome argotique.

Peut-être, comme nous l'avons dit plus haut, cette étude va-t-elle susciter des phénomènes de chapelle, il n'en demeure pas moins vrai qu'il s'agit là d'une thèse d'Etat, c'est-à-dire une oeuvre scientifique, pénétrante, comportant plusieurs notes, une riche bibliographie et un index des lieux et des noms, appelée à enrichir l'histoire sociale du Maghreb. » (extrait d'un article de Rafik Darragi, La Presse (Tunis), 15 décembre 2003)

Cet ouvrage est tiré de la thèse de l'auteure soutenue à l'Université Paris I, sous la direction de Daniel Rivet.

Plus d'infosici

Espace des Blancs Manteaux, 48 r vieille du Temple, PARIS 4ème (M° Hôtel de ville).

Source : http://www.telephonearabe.net/mainout/debat_d...