thème : travail
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lundi 13 décembre 2010 à 14h30

2 parties : 1 2

Journée d'actions en faveur du

spectacle vivant et
contre l'abandon de toute ambition culturelle

Itinéraire : Place du Palais Royal ; rue Saint Honoré ; rue Croix des Petits Champs ; Place des Victoires ; rue d'Aboukir ; rue Réaumur ; rue Beaubourg ; Esplanade Centre Pompidou.

Même si les garanties financières des collectivités territoriales ne sont pas encore certaines, nous avons obtenu par une forte et durable mobilisation que les compétences culturelle et sportive soient accordées à tous les niveaux de collectivités territoriales et que les financements croisés soient maintenus.

Mais, alors que le théâtre, la danse, la musique, les arts du cirque et de la rue sont plébiscités par les publics en France et à l'étranger, qu'ils portent les espoirs de nouvelles générations, ils sont à nouveau la cible de multiples mesures gouvernementales destinées à couper leur élan et à pousser des collectivités territoriales à faire de même.

Le budget 2011 pour notre secteur est une peau de chagrin et toutes nos revendications sont écartées. Quant aux projets nouveaux, quel que soit leur intérêt, nous ne pouvons accepter qu'ils soient financés au détriment des structures existantes.

Nous refusons de subir les conséquences de la crise que les libéraux invoquent et dont ils sont responsables. Nous avons déjà été trop essorés sur les autels de la régression.

Nous refusons la disparition, le rapprochement ou la fusion de théâtres, d'orchestres, de maisons d'opéras, de lieux de création et de diffusion, de compagnies, de festivals, d'initiatives en matière d'action culturelle, de structures petites et grandes.

Nous refusons le désengagement de l'Etat, les coupes claires dans les subventions ou encore le détournement des crédits des Drac. Tout cela s'est déjà soldé par des baisses de rémunération des artistes et continuera par des licenciements, des milliers d'heures de travail en moins pour les artistes, les techniciens et pour tous les corps de métiers de notre secteur. Pour les citoyens, c'est un pan entier du service public de l'art et de la culture qui est menacé et qui demain risque de disparaître dans des villes, dans des banlieues, dans des territoires ruraux.

Pour éviter cette déflagration, nous devons nous mobiliser et exiger : l'arrêt de la RGPP dans le domaine de la culture ; le dégel de la réserve budgétaire de 5% ; la prise en compte de nos propositions de réformes :

  • l'élaboration et le vote d'une loi d'orientation et d'une loi de programmation pour inscrire la place de l'art, de la création et des artistes dans notre société, et assurer la pérennisation des moyens de leur financement afin d'appliquer l'un des droits fondamentaux de la Constitution : l'accès pour tous les citoyens à l'éducation, à l'art, à la culture et à la connaissance ;
  • la négociation avec les collectivités territoriales d'une nouvelle étape de la décentralisation, avec la garantie de leurs ressources ;
  • des mesures de soutien pour les compagnies et l'émergence ;
  • le développement des emplois techniques et artistiques avec
  • la remise à niveau des institutions, établissements, festivals et entreprises culturelles ;
  • le déploiement d'un plan général et chiffré en faveur de l'éducation artistique et d'une véritable démocratisation culturelle ;
  • la mise en oeuvre d'une politique culturelle ambitieuse européenne et internationale.

la mise en place, avec de nouveaux moyens, d'un plan de développement du théâtre, de la danse, de la musique, du cirque et des arts de la rue ; l'abandon de la stratégie-alibi de la « Culture pour chacun » au profit de la poursuite d'une véritable politique de démocratisation culturelle ; la dissolution du Conseil de la création artistique, véritable contre-ministère, animé par Karmitz, qui a privé et va priver des artistes, des entreprises artistiques et culturelles de subsides indispensables.

Et dans le domaine social :

la pérennisation du système spécifique d'assurance chômage des artistes et des techniciens du spectacle vivant et enregistré, engagés par intermittence ; ou encore le respect de l'engagement du gouvernement sur le maintien d'un système mutualisé au titre des congés payés pour les salariés intermittents.

Face au renforcement de l'offensive du gouvernement, nous devons réagir vite et fort pour obtenir que des mesures exceptionnelles soient prises rapidement en faveur du spectacle vivant.

Nous appelons les artistes, les directeurs d'institutions, de festivals, de compagnies, les personnels techniques, administratifs et d'accueil permanents ou intermittents, les publics, les responsables politiques, les citoyens à venir manifester

Lundi 13 décembre à 14h30, Place du Palais Royal à Paris.

Appel lancé par : la Fédération CGT du Spectacle, le SYNDEAC…

D'autres organisations vont nous rejoindre

Source : http://www.theatredegennevilliers.com/index.p...
Source : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article11129...


Société entreprise = Concurrence Gabegie Austérité ≠ OK.

Tous en grève et en manif' ce lundi 13 décembre

La société entreprise, c'est la concurrence, la gabegie et l'austérité
On peut pas, on ne veut pas.

Lundi 13 décembre : journée nationale de grève et de mobilisation
à l'appel de la CGT spectacle, du Syndeac et d'autres organisations, ainsi que de la coordination...

A Paris : Manifestation à 14H30 depuis la Place du Palais Royal pour se rendre à Beaubourg.

Les gouvernements successifs connaissent sans doute une sombre joie à calculer sans cesse au plus juste ce qui nous touche et nous regarde tandis que leurs mandants jouissent de la richesse produite par tous.

En 2003, ils ont tenté de restreindre au minimum les effectifs dont a besoin l'économie culturelle pour fonctionner : Ils ont voulu passer les intermittents au tamis d'une « professionnalisation » qui n'avait aucun sens en soi, mais qui avait à leurs yeux la vertu de réduire le nombre d'ayants droits aux annexes 8 et 10. Les grèves et l'annulation des festivals les ont informés que ces surnuméraires de la Culture faisaient vivre des villes entières, et les cafetiers limonadiers d'Avignon ont été les premiers à aller voir le Ministre de la Culture pour lui demander qu'une telle catastrophe ne se reproduise plus.

Aujourd'hui, nombre de responsables politiques locaux, régionaux et nationaux estiment que les politiques culturelles leur coûtent trop cher, qu'elles n'ont pas de visibilité immédiate, que finalement elles les dérangent, voire qu'elles risquent de compromettre de prochaines élections. Ils rêvent d'une culture payée au juste prix, le prix plancher, qui donne une visibilité maximale à leur action et fasse l'unanimité parmi leurs électeurs. C'est, en peu de mots, le fond de la "pensée" du Conseil de création artistique de Marin Karmitz, la base idéologique de cette « culture pour chacun » que promeut le ministère de la Culture tout comme c'est l'objectif avoué de la généralisation d'événements spectaculaires dans de nombreuses capitales européennes.

C'est aussi l'orientation de la plupart des « partenaires sociaux » qui seront prochainement invités à signer la nouvelle convention d'assurance-chômage à l'UNEDIC : tendre à disposer d'un nombre minimum d'intermittents « professionnalisés » - comme ils disent - et au plus bas coût pour les employeurs. Ainsi, après avoir entendu ad nauseam qu'il allait falloir se serrer les coudes pour sauver l'économie, on s'apprête à réécouter la rengaine triennale du "déficit" des caisses de solidarité, qu'avaient déjà commencé à entonner cet automne les apologues de la réforme équitable des retraites. On l'a constaté en Grèce, en Irlande, au Portugal, en Espagne, en Grande-Bretagne, en Italie, et ici, l'austérité est partout à l'ordre du jour ; il faut opérer des sacrifices (par exemple, en amputant le corps de l'intermittence de l'organe des techniciens). Au final, ils tenteront de s'entendre sur un nouvel accord contre les salariés, au champ d'application restreint, ouvrant sur des droits diminués et contrôlés par une bureaucratie aussi absurde et arbitraire que son numéro d'appel le 39 49.

il se trouvera au moins un syndicat pour signer la convention qui vient, intermittence comprise, tout en fanfaronnant sur "la pérennisation des annexes 8 et 10".

La réforme des retraites, celle des hôpitaux, des universités, des collectivités territoriales, la RGPP (Réforme Générale des Politiques Publiques) obéissent toutes à cette logique comptable d'une dépense minimum supposée dégager un profit tout en permettant, disent-ils, de rendre un service optimisé.

C'est une raison folle, assénée jour après jour par des médias asservis et perpétuellement démentie par les faits ; c'est surtout une politique hypocrite, car les mêmes qui hurlent au scandale sur le coût des hôpitaux, de la culture, de l'éducation, bref, de ce qui par définition n'a pas de prix, jamais ne remettront en cause les aides aux entreprises, ni les cadeaux fiscaux dont bénéficient tant de hauts revenus.

Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous. Aujourd'hui, nous devons y compris nous battre pour que les théâtres et les structures de production, puissent continuer à fonctionner. Ce n'est pas seulement avec des tribunes signées par tel ou tel directeur de structure en danger, ou par des pétitions de spectateurs que nous inverserons cette politique abjecte enclenchée il y a déjà plusieurs années. Rassemblons nous donc activement, au delà des vieilles corporations, précaires, intermittents et "permanents" ; par-delà aussi les dichotomies qui scindent les producteurs et créateurs des publics actuels et potentiels.

Nous appelons à la grève et à l'arrêt du travail : nous invitons les syndicats à déposer des préavis au delà de cette journée de mobilisation. Nous invitons les directeurs à organiser des assemblées dans les théâtres et partout où c'est possible. Nous appelons chacun à poursuivre, sous d'autres formes, le mouvement de refus qui s'est enclenché cet automne. Le récent mouvement social, l'a montré, il n'est question que de nuire davantage à l'ordre actuel des choses, de perturber, de ralentir, d'interrompre et de bloquer les lieux et les flux de la valorisation capitaliste. Seul un mouvement d'arrêt de cette société €ntreprise peut permettre d'instaurer un rapport de forces susceptible de mettre en cause la politique d'austérité et de concurrence que l'on cherche par tous les moyens à nous faire accepter.

Au commencement était le refus... Et c'est maintenant.

CIP-IDF - 07/11/2010
http://www.cip-idf.org/

Le mot "culture" dérive de « colere »

Pour ne pas se laisser faire :

  • Intermittence du spectacle, permanence CAP, Conséquences de l'Application du Protocole Unedic : cap@cip-idf.org
  • Permanence Précarité : permanenceprecarite@cip-idf.org
    Lundi de 15h à 18h, à la coordination des intermittents et précaires, 14 quai de charente, Paris 19e, M° Corentin Cariou, ligne 7, Tel 01 40 34 59 74

Pour soutenir la coordination des intermittents et précaires, envoyez vos chèques à l'ordre de AIP à la CIP-IdF, 14-16, quai de la Charente 75019 Paris. Sur demande une attestation peut vous être fournie


La coordination des intermittents et précaires est désormais expulsable

Merci de faire connaître la pétition en ligne :
Nous avons besoin de lieux pour habiter le monde, la coordination doit être relogée

Un florilège des commentaires expédiés dans l'éther du ouaibe parmi les 6500 premiers signataires : Dazibao de nulle part

Source : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_articl...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/15272