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mardi 2 novembre 2010 à 14h30

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Manifestation Jussieu

en direction du centre de traitement des déchets d'ivry

Trajet / parcours: rueLiné->rue Censier->rue Poivrot->Boulevard de l'Hôpital, Gare d'Austerlitz->Quais, BNF->quai
François Mauriac->rue Watt->rue Kees Van Dogen->rue Bruneesau Arrivée: Centre de traitement des ordures, 43 rue Bruneseau 75013 Paris

Jusqu'à la grève générale

Depuis plus de trois semaines, partout en France, des grèves, des manifestations, des actions, des blocages de l'économie, des assemblées générales, interprofessionnelles et des coordinations reflètent le ras le bol global qui se cristallise actuellement autour du refus de la réforme des retraites.

Nous, assemblées générales de plusieurs universités d'Ile de France, appelons à manifester le mardi 02 novembre à 14h30 à Jussieu pour se rendre à l'incinérateur d'Ivry bloqué depuis plusieurs jours. Cette manifestation passera par différents piquets dans le 13ème arrondissement afin de renforcer la solidarité interprofessionnelle qui se met en place dans ce mouvement de grève. Dans le même sens, nous appelons l'ensemble des personnes en lutte à rejoindre le cortège.

On ne peut que constater que la majorité d'entre nous refuse d'être contrainte à travailler de plus en plus longtemps et profite de ce mouvement pour pointer du doigt la pénibilité du travail, et la maigreur des salaires; pour remettre en question ce qu'elle subit au quotidien. Il nous semble nécessaire que se multiplient les initiatives visant à faire converger nos luttes et à élargir nos revendications. Nous devons nous rassembler pour faire que nos luttes existent enfin d'elles mêmes et qu'elles nous permettent vraiment de nous organiser. Cela passe nécessairement par une réappropriation de nos rues, de nos lieux de travail, de vie ou d'études.

Source : message reçu le 29 octobre 23h


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Aux parisiens et gens d'alentours, prenons la rue dès mardi 14h30

Le mouvement de ces dernières semaines a permis de vérifier à grande échelle que, si brutalement réimposée par des dizaines d'années de restructuration capitaliste qu'elle soit, la triste perspective d'avoir à perdre sa vie pour la gagner n'était pas pour autant devenue plus désirable.

Mettre en cause le droit à la retraite radicalise la violence de rapports sociaux profondément destructeurs : vivre un temps enfin libéré de l'exploitation devrait être un privilège que les société d'assurance seront chargés de monnayer tout au long de la vie. Par là, c'est l'horizon d'un temps retrouvé que l'on obscurcit encore davantage.

Au sein d'un refus généralisé qui cherche encore les moyens de s'affirmer plus largement et de façon plus décisive, la force du mouvement a jusqu'alors reposé d'une part sur une partie des catégories (cheminots, salariés des ports, de la pétro chimie) à la fois parmi les plus aptes à bloquer l'économie et aussi pour lesquelles ce temps libéré de l'exploitation reste tangible du fait de pouvoir jusqu'à aujourd'hui sortir de l'emploi avant 60 ans sans devoir dépendre de très chiches allocations chômage, et, d'autre part, sur les entrants dans le salariat que sont les lycéens, eux qui sont soumis à l'emprise sur la vie d'un temps de travail (le scolarisé a à se produire comme force de travail) non reconnu comme tel. (Parmi les revendications opposées à la réforme, nul hasard alors à ce qu'il soit entre autres choses réclamé que les année d'école effectuées soient comptabilisées comme trimestres ouvrant droit à la retraite.)

Chacun a bien compris, au point que les voix officielles elles-mêmes ne manquent pas d'y faire allusion, que ce qui est en cause a pour effet de rassembler au-delà de toutes les catégories et concerne toutes les générations, et cela non seulement théoriquement mais en pratique. Les divisons réelles d'une population que l'on voudrait ordonner selon une lutte des place, des rôles et des identités, toujours exploitées politiquement, ne fonctionnent actuellement que très mal.

Même la classique diabolisation des « casseurs » paraît cette fois de peu de portée : chacun a en ce moment plus clairement conscience d'être quotidiennement frappé, cassé, apeuré, réduit au silence, blessé par de bien plus violents mécanismes que l'anecdotique chute de quelques vitrine où les superficielles blessures de poulets en bleu ou en civil. Chacun sait que face à la sauvagerie de cette violence subie, il n'y a aucune évidence à faire montre de retenue. La violence exercée contre ce monde s'en trouve difficilement blâmable, sauf à entrer dans un débat politique sur les modalités de son usage et le choix de ses cibles.

L'érosion des frontières bien apprises, incorporées, qui séparent la population des dominés est avec l'adoption de la modalité du blocage l'une des principale richesse d'un conflit en cours dont tous les organes de la domination s'évertuent à annoncer la fin pour tenter de la faire advenir. La présence sur les blocages, comme dans les assemblées générales interpro, de chômeurs et précaires a priori déjà privés de tout autre droit à la retraite qu'un minimum vieillesse misérable accessible seulement à 65 ans confirme, si il en était besoin, que c'est tendanciellement une majorité de la population qui, non seulement ne veut pas de cette réforme et du monde qui l'instaure, mais cherche, encore et toujours, y compris dans les plus grandes difficultés (pauvreté, temps quadrillé par l'emploi et le contrôle social, freins à la possibilité et à la portée de la grève, dispersion, répression, hostilité des organisations instituées vis-à-vis de l'auto-organisation des premiers concernés, etc.), à affirmer pratiquement ce refus. La force de cette cause réside dans cette recherche. C'est de là qu'il nous faut partir. Déjà, ces retrouvailles avec la durée constituent une angoissante et magnifique sortie du présentéisme qui tient lieu de temporalité générale à notre domesticité éternisée.

De l'école à la retraite, du chômage à l'emploi, la concurrence de tous contre tous structure la vie du plus grand nombre. À tel point que les formes de solidarité efficaces sont désormais l'apanage des nantis, seuls aptes en temps ordinaire à défendre et promouvoir leurs intérêts et leurs aspirations. Face à ce collectivisme réellement existant, lui qui se charge d'imposer aux autres l'égoïsme individuel pour tout horizon, l'orientation défaitiste d'une intersyndicale plus soucieuse de représentativité, de respectabilité et de compromis que du sort de ses mandants supposés vient redoubler une atomisation que les pratiques actuelles critiquent en acte.

La situation à Paris, et dans une certaine mesure, dans la région, sont parmi les fruits empoisonnés d'une morphologie fonctionnelle à la domination : police, direction des organisations politiques et syndicales, mass media, concentration de capitaux, tout concourt à dépeupler le désert qui nous tient lieu d'habitat, parce que tout ici conspire à la privatisation de l'existence.

Pour qui survit ici, englué dans ce maillon faible du mouvement, là où la liaison entre réalités sociales diverses est des moins faciles, là où le territoire est plus qu'ailleurs dominé par la logique capitaliste et le pouvoir d'État, il y a un défi à relever collectivement : ce que les luttes en région nous apprennent, que pouvons-nous en faire ici ? Serons nous capables de bloquer des galeries marchandes ? D'aider des salariés à débrayer ? De bloquer des plates formes logistiques ? Et comment le faire face à l'énorme mobilisation policière qui prévaut en nos terribles contrées ? Pourrons nous instituer des rdv réguliers qui permettent à chacun selon sa disponibilité de rester lier à une collectivité en devenir, à une communauté de lutte ? À quoi les tentatives réalisées ici se heurtent-elles et qu'est ce qui permettrait d'y parer ? Faut-il dès maintenant inciter tous ceux qui ne peuvent faire la grève reconductible à multiplier les courts débrayages, les arrêts maladie ? Comment gagner le temps de s'organiser et de nuire au capital ?

On a vu lors des manifestations à l'appel de l'intersyndicale, lorsque d'aucuns en ont heureusement pris l'initiative, une disponibilité à ne pas se borner au cadre de la protestation instituée s'est traduite par des manifs prolongeant les cortège officiels (mais sans doute dans une faiblesse trop aisée à disperser pour le pouvoir), par de multiples assemblées, par la circulation de n'importe qui dans divers lieux de lutte et par de trop rares actions de blocage.

On a vu des lycéens aller débrayer des étudiants, les appeler à la grève, les emmener en manifestation. On a vue des scolarisés de banlieue manifester jusqu'à la capitale de leur propre chef (de Montreuil au 20e, sur les Champs, au Sénat, ailleurs encore), réalisant avec bonhomie et entrain ce crime de lèse-capitale, cette incursion au centre, que l'État cherche précisément à prévenir et empêcher depuis des décennies (1986, CIP, CPE) et en permanence (il suffit de constater le niveau de répression auquel on été soumis les manifestants lyonnais place Bellecour...).

Aujourd'hui, il n'y a pas d'autre choix pour continuer que de parier sur une reprise de la mobilisation des lycéens dès jeudi, et de ne pas laisser les organisations officielles et en l'occurrence socialistes "de lycéens" (c'est à dire d'un parti qui s'est prononcé "contre l'assistanat" dont les retraités sont aujourd'hui accusés de jouir en dispendieux parasites, tout comme ce fut le cas des chômeurs sous Jospin), les syndicats de profs et autres, les orgas de parents d'élèves, dépolitiser la situation qui s'y construit comme ils ont commencé à le faire sous prétexte d'« accompagnement » ; pas d'autre choix que de contribuer à la constitution progressive d'un « mouvement étudiant » (souvenons nous que la lutte contre le CPE avait mis des mois à se mettre en place après l'adoption de la loi), pas d'autre choix que de chercher tous les moyens pour que le refus persiste à s'affirmer.

L'appel de l'AG de la fac de Tolbiac à manifester ce mardi à 14h30, de Jussieu à la déchèterie bloquée de la rue Bruneseau (Paris 13e), parce qu'il ne se borne pas au respect de l'agendadodo de l'intersyndicale, parce qu'il provient d'une assemblée, parce qu'il prévoit d'organiser des blocages, parce qu'il cherche à se lier avec des grévistes, parce qu'il préfigure ce que pourrait être le retour des lycéens dans le mouvement en même temps qu'il s'adresse à des étudiants encore trop indécis, est un rendez-vous qui peut revêtir une grande importance politique pour la situation « parisienne », et de ce fait même, pour le mouvement d'ensemble.

En cette journée des morts, nous avons un petit moment pour envisager ce que sera notre résurrection et prévoir de la jouer dès ce premier jour ouvré de novembre. Alors ce serait pas mal que chacun appelle toutes ses connaissances à venir ce mardi à 14h30 et qu'on s'y retrouve le plus nombreux possible. Si cela se passait au mieux, se décideraient aussi dans la foulée des actions à mener pour la rentrée lycéenne, vis-à-vis de telle ou telle grève (celle des agents de Pôle emploi ce 9 novembre par exemple), de telle ou telle question.

D'aucuns nous parlent de la votation de 2012 comme du débouché de ce qui a eut lieu et ne pourrait se prolonger que dans les urnes. Mensonge. Ces prolongations- là ne sont pas l'affaire d'on ne sait quel arbitre mais des acteurs eux-mêmes. Il est encore et toujours temps de voter avec nos pieds, ici et maintenant, de circuler, palabrer, s'organiser et bloquer, bloquer encore ce qui nous entrave.

Piquets volants, bloquons l'argent, piquets mobiles, bloquons la ville !

Source : message reçu le 1 novembre 10h

Source https://paris.indymedia.org/

Source : http://www.cip-idf.org/article.php3?id_articl...


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Manifestation contre la réforme des retraites

Manifestation à l'appel de l'AG de Tolbiac du 26/10 qui a vocation a rassembler l'ensemble des personnes actuellement en lutte contre cette réforme.

initiative soutenue par: SUD Etudiant...

Source : message reçu le 27 octobre 22h


Compte-rendu de l'AG de Paris 1-Tolbiac du mardi 26 octobre

Voici ce qui a été voté par l'AG de Paris 1-Tolbiac du mardi 26 octobre.

Revendications :

  • Retrait du projet de loi sans négociations
  • Retraite à 60 ans à taux plein
  • 37,5 annuités pour tous
  • Prise en compte des années d'études, de stage et d'inactivité forcée dans le calcul des retraites
  • Pré-salaire d'autonomie
  • Arrêt de la répression administrative, policière et judiciaire

Sur la répression :

"Motion de soutien à tous les jeunes lycéens inculpés (Nanterre, Paris, ou ailleurs). Car ils sont clairement l'expression d'un avenir bloqué et d'une haine contre toute forme de police (école, flics, État). Ils luttent aux côtés des étudiants, des travailleurs, et de tous ceux qui galèrent."

Sur l'interpro :

"Ensemble vers la victoire

Plus de 70 % de la population est clairement opposé à la casse des retraites, et soutient le mouvement de grève. Face à cela le gouvernement aux abois, délégitimé, raciste et corrompu utilise le choix de la peur et de la violence contre les travailleurs, lycéens et étudiants en grève. Sarkozy impose la réquisition d'entreprises en grève, mesure digne d'une dictature, mais n'a jamais réquisitionné les entreprises qui licencient et font du profit. Tous ensemble dans l'unité ouvriers, travailleurs, étudiants, lycéens sommes le pouvoir réel et pouvons faire plier le gouvernement. Nous avons tout à gagner à construire la grève et la solidarité avec tous les travailleurs. Que le gouvernement cède sa réforme ou cède sa place !"

"Nous, étudiants de l'Université de Tolbiac, réunis en assemblée générale le mardi 26 octobre 2010, exigeons le retrait de la réforme des retraites, qui n'est ni amendable ni négociable. Alors que les réformes mises en œuvre dans les universités détruisent nos qualifications, cette réforme des retraites prive encore plus les jeunes d'un véritable avenir. Pour faire reculer le gouvernement il faut l'unité : unité des étudiants et des travailleurs dans la grève interprofessionnelle jusqu'au retrait de la réforme ! Refusons la division, c'est l'unité dans la grève générale qui permettra de faire face aux violences policières et fera reculer le gouvernement !"

"Les étudiants de Paris 1 Tolbiac réunis en AG mardi 26/10 affirment leur soutien total aux personnels de Paris 1 en grève. Leur lutte est la nôtre. Tous ensemble, on peut gagner !"

"Soutien à la raffinerie du 77 (subissant le plus de pression de la part du gouvernement). Ce soutien consiste en une aide à la fois matérielle (nourriture, argent...) et morale (simple présence sur le terrain). Travailleurs et étudiants unis !" 1er déplacement dans cette raffinerie prévu ce samedi. Contact : huguexisk8@aolex.com

  • Organisation d'actions en direction des salariés (13e et ailleurs).
  • Envoyer des mandatés aux piquets de grève de la déchetterie de Porte d'Ivry et de la BNF.

Sur les modalités d'action et l'organisation de la grève :

"On se met d'accord avec l'administration pour que les absences ne soient pas comptabilisées les jours de manifestation, y compris pour les étudiants boursiers. Chacun pourra de ce fait faire comme bon lui semble : aller en cours ou aller en manif. On est tous assez grand pour assumer ses propres choix et savoir quelles sont les priorités"

"Des étudiants de Tolbiac, réunis ce mardi 26 octobre en AG, déclarent le centre de Tolbiac ouvert à toute initiative interne et externe pouvant organiser, pérenniser et amplifier le mouvement : AG, commissions action, groupes de réflexion, etc. Parce que la contestation est aujourd'hui une nécessité, l'Université se doit de tout mettre en œuvre pour la faciliter sous peine de perdre sa fonction actuellement essentielle de contre-pouvoir. Ainsi, Tolbiac ouvre une voie et s'oppose à toute tentative de fermeture du site universitaire et de travail, et à toute forme de réquisition et autres atteintes au droit de grève. Pour que la lutte continue imposons nos conditions : grève, blocage, expropriation et réappropriation."

"Nous étudiants de Paris 1 réunis en AG le 26 octobre 2010 dénonçons la fermeture administrative du centre historique de Sorbonne à cause de l'AG prévue à 14h. Cela est une atteinte à la démocratie étudiante et à nos droits de réunion et d'information. Nous appelons donc les étudiants de Paris à organiser dès demain une nouvelle AG avec les autres universités présentes et mobilisées, P1, P3 et P4."

Manifestation mardi 2 novembre à 14h30 à Jussieu.

Création d'une commission action Création d'une commission animation pour organiser des débats, des projections de films afin de faire vivre la grève.

Le blocage est reconduit pour les jours de mobilisation (AG et manif), soit pour le jeudi 28 octobre.

Prochaine AG : jeudi 28 octobre, 11h, amphi N.

Source : http://paris.indymedia.org/spip.php?article38...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/14714