thème : travail
Réagir (0)EnvoyeriCalPartager

jeudi 18 novembre 2010 à 20h

2 parties : 1 2

Projection-débat "Récolte sanglante, esclavage à l'italienne"

de Thomas et Rena Giefer

soirée organisée par l'association Consom'Solidaire

dans le cadre de la Semaine de la solidarité internationale, en partenariat avec le Barbizon et Treiz'acteurs. Paris-Ateliers, 11, place Nationale (M° Olympiades).

Source : message reçu des organisateurs le 25 octobre 11h
Source : message reçu le 21 octobre 12h
Source : http://consom-solidaire.over-blog.com/


Agriculture et Droits de l'Homme...

Des migrants aux travailleurs saisonniers

Projection de "Récolte sanglante, esclavage à l'italienne"

Un documentaire de Rena et Thomas Giefer (2007)

Sous le soleil de l'Italie du Sud, des ouvriers agricoles subissent des conditions de travail indignes au milieu des champs de tomates. C'est dans les Pouilles que Darius, travailleur saisonnier d'origine polonaise, a trouvé la mort dans d'étranges circonstances : une centaine de disparitions parmi cette main d'oeuvre migrante et esclavagisée au sein d'un système économique mafieux...

Un débat sera organisé à la suite de la projection en présence de Jean-Louis Galzin (Ligue des Droits de l'Homme), sur le thème "Comment produire dans le respect des êtres humains et de l'environnement?".

Rendez-vous à 20h, à Paris Ateliers (11, Place Nationale 75013 Paris - Métro Nationale ou Olympiades).

Cette projection est organisée par Consom'Solidaire en partenariat avec les Amis de Tolbiac/Le Barbizon, dans le cadre de la Semaine de la Solidarité Internationale. Participation libre.

Source : http://consom-solidaire.over-blog.com/article...


Récolte sanglante, esclavage à l'italienne

Rena et Thomas GIEFER - documentaire Allemagne 2007 52mn -

RÉCOLTE SANGLANTE, ESCLAVAGE À L’ITALIENNE

« Le sucre serait trop cher si l'on ne faisait travailler les plantes qui le produisent par des esclaves ». De l'esprit des lois de Montesquieu (1758) parlant des plantations de canne à sucre dans les Antilles françaises.

La nourriture, contrairement à l'industrie ou le textile, c'est rarement made in China ! Quand on nous demande d'où vient ce que l'on a dans son assiette, souvent on donne sa langue au chat. D'où viennent ces fruits et légumes propres, calibrés et sans saison qui ont un prix payé très cher par les travailleurs courbés dans les champs.

Cet esclavagisme est mondial, un rouage vital du modèle néo-libéral, on le retrouve partout. À la frontière entre les USA et le Mexique comme vous avez pu le voir dans le récent film Food Inc. Dans la Crau à quelques kilomètres d'Avignon jusqu'à il y a peu de temps, dans le sud de l'Espagne, dans la province d'Almeria à El Ejido, où a éclaté il y a dix ans des actes racistes inouïs et des ratonnades effectuées par la population locale…

Récolte sanglante traite de l'esclavage moderne, dans les Pouilles, au sud de l'Italie. C'est là-bas, que Darius, un Polonais, a été enterré avec dans son poing rageusement et définitivement fermé, de la terre comme une preuve du motif de sa mort. À la demande de sa mère qui ne comprend pas pourquoi son fils est mort, son corps est exhumé, on découvre alors le visage tabassé du travailleur saisonnier… Dans cette région, on dénombre pas moins de 100 disparus parmi cette main d'oeuvre…

En ce moment, les Polonais viennent travailler après avoir répondu à des annonces de travail parues dans les journaux de leur pays. Ils sont sensés gagner plus que chez eux mais se retrouvent finalement embringués par des intermédiaires douteux : les capos. Ces capos, les intimident, les séquestrent et les rackettent. Et tout cela, jusqu'à peu de temps, dans une indifférence et un silence quasi général. Des capos qui n'hésitent pas à empêcher les cinéastes, pourtant pas des plus pusillanimes, de filmer les travailleurs au moment de l'embauche matinale quand les pick-up viennent charger la main d'oeuvre.

La force de ce film est d'arriver à nous livrer des témoignages de ces hommes et femmes contraints au silence. Ces témoignages nous rappellent d'ailleurs une des raisons primordiales de préférer une agriculture la plus locale possible et respectueuse de l'environnement : l'exploitation de l'homme par l'homme y est largement moins répandue et certainement moins féroce.

Source : http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.p...

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/14585