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samedi 4 septembre 2010 à 14h

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Manifestation contre la xénophobie d'État

Trajet / parcours: départ Place de la République en direction de l'Hôtel de Ville (Place de la République, Boulevard du Temple, Boulevard des Filles du Calvaire, Boulevard Beaumarchais, Place de la Bastille, Rue Saint Antoine, Rue de Rivoli, Parvis de l'Hôtel de Ville)

Rendez-vous des cortèges :

  • Roms, gens du voyage, sans papier : Place de la République entre le boulevard du Temple et la rue du Temple
  • Autres associations (par ordre alphabétique) : place de la République entre la rue du Temple et le boulevard Saint Martin
  • Syndicats (par ordre alphabétique) : place de la République entre avenue de la République et rue du Faubourg du Temple
  • Partis politique (par ordre alphabétique) : place de la République entre rue du Faubourg du Temple et Bd Magenta

carré de tête à 13h30 à l'angle de la rue Charlot et du boulevard du Temple; camion sono unitaire à 12h30 angle place de la République / boulevard du Temple (aucun cortège ne donne de rendez-vous sur le début du boulevard du Temple)

Rendez-vous particuliers

Source : liste RESF91, reçu le 31 août 14h
Source : message reçu le 3 septembre 17h
Source : http://www.rocksanspapiers.org/ETE-2010-LE-GO...


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Face à la xénophobie et à la politique du pilori :

liberté, égalité, fraternité

Une avalanche de discours et d'annonces provocatrices s'est abattue depuis plusieurs jours sur notre pays. Jusqu'au plus haut niveau de l'Etat, on entend des propos qui étaient jusqu'à présent l'apanage de l'extrême droite.

Le président de la République, lui-même, montre du doigt des communautés et des groupes sociaux entiers, stigmatise les Roms, les Gens du voyage, les étrangers, les Français qui ne sont pas « de souche », les parents d'enfants délinquants, etc. Ce faisant, il ne lutte en rien contre la délinquance, qui est répréhensible pour tout individu sans distinction de nationalité ou d'origine : il met délibérément en cause les principes qui fondent l'égalité républicaine, alors que déjà une crise sociale et économique d'une extrême gravité menace la cohésion de la société tout entière.

En quelques jours, les plus hautes autorités de l'Etat sont passées de l'exploitation des préjugés contre les Gens du voyage au lien, désormais proclamé, entre immigration et délinquance, puis à la remise en cause de la nationalité française dans des termes inédits depuis 1945. Ce qui est à l'œuvre dans cette démarche s'inscrit dans une logique de désintégration sociale porteuse de graves dangers.

Il ne s'agit plus du débat légitime en démocratie sur la manière d'assurer la sûreté républicaine, mais bien d'une volonté de désigner comme a priori dangereuses des millions de personnes à raison de leur origine ou de leur situation sociale. Quelle que soit la légitimité que confère l'élection, aucun responsable politique n'a reçu mandat de violer les principes les plus élémentaires sur lesquels la République s'est construite.

Parce que le seuil ainsi franchi nous inquiète pour l'avenir de tous, nous, organisations associatives, syndicales et politiques diverses mais qui avons en commun l'attachement aux principes fondamentaux de la République laïque, démocratique et sociale, rappelons avec force que l'article 1er de la Constitution « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion », et que toutes propositions qui méconnaîtraient cette règle fondatrice de la démocratie constituent une atteinte à la paix civile.

Nous n'accepterons sous aucun prétexte que le nécessaire respect de l'ordre public soit utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires.

Nous appelons donc l'ensemble des citoyens de ce pays à manifester publiquement leur opposition aux stratégies de stigmatisation et de discrimination et aux logiques de « guerre » qui menacent le vivre ensemble. A cet effet, nous proposerons dans les prochains jours à la signature en ligne un « Appel citoyen » refusant toute politique de la peur ou de la haine. Et nous appelons à un grand rassemblement citoyen à l'occasion du 140e anniversaire de la République, le samedi 4 septembre Place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, pour dire ensemble notre attachement à la liberté, à l'égalité et à la fraternité qui sont et qui resteront notre bien commun.

Signataires : AC ! Agir ensemble contre le chômage, Les Alternatifs, Les amoureux au banc public, Association de défense des droits de l'Homme au Maroc (ASDHOM), Association France Palestine Solidarité (AFPS), Association des Marocains en France (AMF), Association nationale des Gens du voyage catholiques (ANGVC), Association républicaine des anciens combattants (ARAC), ATTAC, Autremonde, Cedetim, Confédération française démocratique du travail (CFDT), Confédération générale du travail (CGT), La Confédération Paysanne, La Cimade, Le Cran, Droit au logement (DAL), Emmaüs France, Europe Ecologie, Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase), Fédération des associations de solidarité avec les travailleurs immigrés (FASTI), Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Fédération SUD Education, Fédération syndicale unitaire (FSU), Fédération des Tunisiens pour une citoyenneté des deux rives (FTCR), FNASAT-Gens du voyage, Fondation Copernic, France Terre d'Asile, Gauche unitaire, Groupe d'information et de soutien des immigrés (GISTI), Les Jeunes Verts, Ligue des droits de l'Homme (LDH), Ligue de l'enseignement, Marches européennes, Médecins du Monde, Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples (MRAP), le Nouveau Parti anticapitaliste (NPA), le Parti communiste français (PCF), le Parti de Gauche, le Parti socialiste (PS), Réseau d'alerte et d'intervention pour les droits de l'Homme (RAIDH), Réseau Education Sans Frontière (RESF), SNESUP-FSU, SOS Racisme, Syndicat des avocats de France (SAF), Syndicat de la magistrature (SM), Union syndicale Solidaires, Les Verts.

Source : message reçu le 6 août 09h
Source : http://anticolonial.net/spip.php?article420
Source : http://www.sudeducation.org/Face-a-la-xenopho...
Source : http://cgt.educaction94.free.fr/spip.php?arti...
Source : http://www.attac93sud.fr/spip.php?article749
Source : http://amoureuxauban.net/Soutiens-et-petition...
Source : http://ldh92sud.over-blog.com/article-face-a-...
Source : http://www.valdemarne.pcf.fr/Mettre-en-echec-...


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Appel Citoyen

Face à la xénophobie et à la politique du pilori : liberté, égalité, fraternité

Signez l'appel en ligne !

Les plus hautes autorités de l'Etat ont fait le choix de jeter à la vindicte publique des catégories entières de population : Gens du voyage accusés comme les étrangers d'être des fauteurs de troubles, Français d'origine étrangère sur lesquels pèserait la menace d'être déchus de leur nationalité, parents d'enfants délinquants, etc. Voici que le président de la République accrédite aussi les vieux mensonges d'une immigration coûteuse et assimilée à la délinquance, et offre ainsi à la stigmatisation des millions de personnes en raison de leur origine ou de leur situation sociale.

Ce qui est à l'œuvre dans cette démarche ne s'inscrit pas dans le débat légitime, dans une démocratie, sur la manière d'assurer la sûreté républicaine. Le nécessaire respect de l'ordre public n'a pas à être utilisé pour créer des distinctions entre les habitants de ce pays et désigner des boucs émissaires. Ni pour instituer des peines de prison automatiques, contraires aux principes fondamentaux du droit pénal, à l'indépendance de la justice et à l'individualisation des peines.

La Constitution de la France, République laïque, démocratique et sociale, assure « l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion ».

Nul, pas plus les élus de la nation que quiconque, n'a le droit de fouler au pied la Constitution et les principes les plus fondamentaux de la République.

Notre conscience nous interdit de nous taire et de laisser faire ce qui conduit à mettre en péril la paix civile.

Nous appelons à une manifestation le samedi 4 septembre 2010, place de la République à Paris, à 14h00, et partout en France, afin de fêter le 140e anniversaire d'une République que nous voulons plus que jamais, libre, égale et fraternelle.

Voir la liste des premiers signataires

Source : liste RESF91, reçu le 27 août 16h
Source : http://nonalapolitiquedupilori.org/


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Non à la xénophobie d'Etat, non à un Etat Colonial !

Pour détourner l'attention des difficultés sociales et des enquêtes judiciaires, Nicolas Sarkozy et son gouvernement ont décidé encore une fois de jouer avec le feu du racisme et de la xénophobie.

Loi du 23 février 2005 sur l'apport positif de la colonisation, création du ministère de « l'immigration et de l'identité nationale », lancement du débat nauséabond sur l'identité nationale par Eric Besson, depuis des années nous sommes nombreux à dénoncer le retour d'une nostalgie coloniale orchestrée par l'appareil d'Etat.

Aujourd'hui, en désignant certaines communautés comme responsables de tous les maux dont souffrirait la population et en proposant des lois d'exception visant ces communautés (personnes issus de l'immigration, musulmans, Roms, etc..) Nicolas Sarkozy et son gouvernement rompent encore une fois avec le principe d'égalité entre les citoyens et poussent l'institution républicaine dans une spirale coloniale et liberticide.

Aujourd'hui, nous appelons toutes celles et ceux qui ne veulent pas d'un Etat Colonial à manifester Samedi 4 Septembre à 14h, Place de la République.

Tous ensemble pour sortir du colonialisme !

contexact@antiexcolonialex.net

Premiers signataires : Sortir du Colonialisme, Droits Devant, Respaix Conscience Musulmane (RCM), Réveil des Consciences, Marxistes Unitaires

Source : http://anticolonial.net/spip.php?article420&l...


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Contre la politique du racisme d'Etat : solidarité !

Appel d'Alternative libertaire

Campagne antiRoms, déchéance de la nationalité française pour les « Français d'origine étrangère », pénalisation des parents de mineur-e-s délinquant-e-s… Sarkozy et l'UMP ont une fois de plus recours à leurs armes favorites : la haine, la division et la diversion. Tout cela pour faire oublier que leur politique ne profite qu'à une minorité de nantis, qu'elle met pour cela en faillite des pans entiers des secteurs productifs, des services publics, de la protection sociale, et qu'elle accule à la pauvreté une partie croissante des retraité-e-s, des travailleurs-ses et de leurs familles dont une partie est contrainte d'alimenter l'économie souterraine pour pouvoir vivre.

Cette opération de communication relayée complaisamment par des médias aux ordres ou amis vise à éloigner les caméras des affaires de financement du pouvoir par le grand capital et à faire oublier les mesures généreuses prises par Sarkozy et ses compères, permettant l'enrichissement illimité du camp du capital.

Cette politique relève d'une stratégie de communication visant à retenir ou à attirer l'électorat favorable aux thèses de l'extrême droite dans le giron de la majorité présidentielle en vue de l'élection de 2012. A ce titre, elle ne peut que favoriser cette dernière.

Elle constitue une escalade supplémentaire dans l'ignominie et relève d'une idéologie de plus en plus pétainiste.

Elle s'inscrit dans le droit fil d'une politique qui vise à amalgamer insécurité et immigré-e-s et à opposer ces derniers à une identité nationale présentée comme blanche et chrétienne.

Mais ce qu'il faut combattre également c'est une idéologie qui vise à faire croire que la réussite individuelle est la seule solution pour s'en sortir. Parce qu'elle met en compétition les salarié-e-s entre eux, elle est la négation de la solidarité, du respect de chacun-e et elle constitue un obstacle majeur au vivre ensemble.

Alternative libertaire appelle à participer partout en France aux rassemblements organisés le 4 septembre contre la campagne et la politique raciste de Sarkozy et de son gouvernement.

Nous ferons tout ce qu'il nous est possible pour que cette mobilisation ne soit pas un sursaut sans lendemain, mais qu'elle grandisse aussi bien contre le projet de loi Besson débattu à l'assemblée nationale à partir du 26 septembre visant à durcir la législation contre les sans-papiers que plus largement contre la politique au service du capital anti-immigré-e-s et sécuritaire.

Nous savons que pour cela les rassemblements et les manifestations pour nécessaires qu'ils soient ne sont pas suffisants et qu'il s'agit partout sans plus attendre de développer des réseaux de solidarité unitaires et ouverts à toutes celles et ceux que cette politique révolte si nous voulons battre ce gouvernement.

Alternative libertaire

Source : http://eldiablo.over-blog.org/article-contre-...


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Appel - Union Syndicale Solidaires

Le gouvernement prône l'exclusion, la haine, le rejet, la division …
Nous affirmons l'égalité des droits, la justice sociale, la solidarité !

Rafles, expulsions, dénonciations, stigmatisations d'une partie de la population, propos haineux, « propositions » totalement démagogiques et inapplicables : le gouvernement a franchi ces dernières semaines un cap dans la mise en œuvre d'une politique qui rappelle les heures les plus sombres de l'Histoire contemporaine.

La succession de déclarations contre les gens du voyage, contre les Roms, et l'amalgame éculé entre immigration et délinquance, sont de misérables calculs politiciens pour flatter une partie de l'électorat. Français-e-s d'origine étrangère et étranger-e-s sont désigné-e-s comme responsables de tous nos maux.

Cette radicalisation vers l'extrême-droite a aussi pour but d'essayer de faire passer au second plan des dossiers bien plus gênants pour les gouvernement : le projet de loi sur les retraites qui attaque directement tous les salarié-e-s, la multiplication des mesures antisociales qui visent à faire payer la crise par la seule population, l'affaire Woerth-Bettencourt, ses milliards d'euros, ses coffres en Suisse, ses enveloppes discrètes, …

Estrosi, « Ministre d'Etat », se permet de déclarer publiquement qu'il faut choisir entre « être français ou voyou » ; il est bien silencieux face à ces voyous de patrons qui jettent à la rue les salarié-e-s, escroquent la Sécurité Sociale, et, par les accidents du travail dont ils sont responsables, tuent au boulot des milliers de travailleurs/ses chaque année !

Le gouvernement a recours à la vieille tactique du bouc émissaire, et se sert des étrangers comme épouvantail. Ne laissons pas faire, stoppons cette dérive sans tarder !

Si les politiques d'immigration restrictives sont menées de concert dans toute l'Union Européenne, la France est le seul pays à avoir instauré un Ministère de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire, dont la longueur du titre dissimule mal la véritable vocation liberticide à l'égard des immigré-e-s. Eric Besson, succédant à Brice Hortefeux à la tête de ce ministère, restera comme le serviteur le plus zélé de cette politique sarkozyenne. Après l'échec du débat nauséabond sur l'identité nationale, la fermeture de la « jungle » de Calais, il lance une nouvelle réforme du Code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile (CESEDA). Ce nouveau projet de loi introduit pour les étrangers des régimes d'exception qui vont au-delà des 3 directives européennes, déjà scandaleuses (directives Retour, Carte bleue européenne, Sanctions).

Encore plus détestable que la directive de la honte

La directive « Retour » (que nous qualifions de directive de la honte) prévoit que l'enfermement des migrants, menacés d'expulsion, peut durer jusqu'à 18 mois, mais recommande qu'elle soit la plus courte possible et limitée au risque de fuite du migrant pendant la préparation de son départ. Eric Besson fait du zèle et veut ajouter la possibilité d'allonger le temps en centre de rétention, en passant de 32 jours aujourd'hui à 45 jours, pour des motifs flous de « menace à l'ordre public ». De même, suite à l'arrivée de kurdes sur les côtes corses en janvier 2010, le gouvernement Sarkozy veut élargir le périmètre de la zone d'attente (espace où les étrangers sont en quelque sorte en transit en attendant l'autorisation ou non d'entrer sur le territoire national : il s'agit notamment des aéroports, gares, ports…) au « lieu de découverte des migrants jusqu'au point de passage frontalier le plus proche ».

Limitation du pouvoir du juge des libertés et de la détention

Le juge des libertés et de la détention, contrôle le respect des droits des personnes en cas d'arrestation, de placement en garde-à-vue et de maintien en centre de rétention ou en zone d'attente. Le projet Besson veut donner tout pouvoir à l'administration au détriment du juge, en passant de 48 heures à cinq jours le délai de sa saisine pour décider du bien fondé ou non de la rétention. Quant au cas de nullité pour irrégularité de procédure, celle-ci ne sera possible que si « elle présente un caractère substantiel et au eu pour effet de porter atteinte aux droits des étrangers », et qu'une seule fois, lors de la première comparution devant le juge.

Renforcement du bannissement de la forteresse européenne

L'instauration d'une interdiction de retour dans l'Union européenne, tirée de la directive Retour (pendant une période de 2 à 5 ans), peut se cumuler avec une Obligation de quitter le territoire français (OQTF). Et comme si cela ne suffisait pas, les quelques protections juridiques européennes reconnues aux migrants disparaissent du projet de loi Besson. Ce dernier ne reprend ni les possibilités de recours suspensif, ni les catégories de personnes protégées, ni les règles d'abrogation ou d'annulation de la mesure d'interdiction de retour. Quant au délit de solidarité et d'aide aux étrangers, il subsiste toujours et les poursuites sont toujours possibles.

Le marché aux esclaves qualifiés

La politique « d'immigration choisie » vise à favoriser l'immigration d'une main d'œuvre qualifiée (au minimum à BAC 3) en fonction des besoins du patronat. Mais, dans les branches dites « en tension » où les employeurs ne trouvent pas facilement des « nationaux » acceptant de travailler pour des salaires de misère, le patronat pratique la « délocalisation sur place » en surexploitant une main d'œuvre immigrée sans titre de séjour et sans droits sociaux. Les travailleurs sans papiers en grève pendant 9 mois en 2009/2010 l'ont magistralement dénoncé.

Ils et elles vivent et bossent depuis des années en France, elles et ils doivent être régularisés sur simple demande pour en finir justement avec le dumping social pratiqué par ces employeurs tirant profit de la « misère du monde ».

Citoyenneté sous condition

Les termes du débat entre « assimilation » et « intégration » sont au fondement des choix politiques en matière d'immigration. Depuis 2003, avec les lois Sarkozy, on est passé d'une conception intégrationniste impliquant pour l'Etat une obligation de stabilité juridique envers les étrangers résidant durablement en France, à une logique d'assimilation/injonction déniant toute légitimité à l'identité d'origine et conditionnant le droit de séjour à des gages de bonne conduite « républicaine ». Ce pouvoir discrétionnaire est symbolisé par le contrat d'accueil et d'intégration. En effet, ce « contrat » est un véritable jeu de dupes, car il s'impose aux étrangers mais sans aucun recours contre l'Etat qui ne favoriserait pas l'égalité de traitement avec ses propres citoyens. _

Au contraire, les immigrés sont toujours stigmatisés comme une menace pour la cohésion nationale. Dans le projet de loi Besson, ils doivent donner de nouveaux gages en signant une « charte des droits et des devoirs du citoyen français » et les conjoint-e-s de Français-e-s devront attendre 8 ans avant de pouvoir prétendre à la nationalité française.

Pour une riposte globale

Les combats du Réseau Education Sans Frontières contre l'expulsion des jeunes scolarisés et de leur famille, celui du collectif Uni(e)s Contre l'Immigration Jetable (UCIJ) contre les lois anti immigré-e-s, les campagnes contre le racket des cotisations sociales ou pour la suppression du Ministère de l'Immigration, les grèves des travailleurs et travailleuses sans papiers pour leur régularisation, ou encore les campagnes pour le droit de vote des immigré-e-s, sont autant de fronts de résistance indispensables, pour l'égalité des droits.

Mais si toutes ces batailles partielles permettent d'arracher de nouveaux droits, la question d'une lutte globale ciblant la logique d'ensemble des politiques anti-immigré-e-s et leur fondement idéologique devient cruciale pour qu'advienne un autre « vivre ensemble ». La création d'un front large de mobilisation contre les dernières mesures xénophobes et sécuritaires de Sarkozy est une avancée dans cette perspective. Cette unité doit se retrouver dans les entreprises et les localités pour agir ensemble, concrètement : pour des droits égaux en matière de travail, logement, éducation, santé, vote, protection sociale…


Nous n'oublions pas la Première République de septembre 1792, qui fut proclamée suite à la révolution du 10 août 1792 et qui engendra la Déclaration de l'Homme et du Citoyen de juin 1793, porteuse d'une véritable égalité des droits. Nous savons aussi comment les troisièmes et quatrièmes Républiques, notamment à travers les guerres coloniales, mirent à bas ces principes.

Le gouvernement Sarkozy franchit aujourd'hui une ligne jaune que la droite n'avait pas osé piétiner depuis des décennies. L'article 1 de la Constitution proclame que la République « assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion » : et le gouvernement ose se réclamer de cette Constitution ?


Face à la xénophobie d'Etat et à la politique du pilori
Contre la haine et la stigmatisation
Pour vivre ensemble autrement
Rassemblons-nous le 4 septembre
A Paris : 14 heures, place de la République !

Source : http://www.sudposte75.fr/spip.php?article1415
Source : http://nanterre.over-blog.com/article-le-gouv...


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Le 4 septembre, le 7, le 18 et après ?

La LDH en action !

Depuis bientôt un mois, alors que la période aurait dû classiquement donner de l'espace temps aux vacances, l'offensive lancée par le gouvernement contre la démocratie, les principes de liberté, d'égalité et de fraternité, la constitution de la République ne nous a guère laissé de trêve. Et comme à l'accoutumée, ce cours droitier, mais pas très nouveau a choisi comme cible le couple étrangers = insécurité. Tout y est passé dans un odieux salmigondis sécuritaire, et pour tout dire xénophobe, anti-roms, anti-gens du voyage, anti-arabes. Et nous n'oublierons pas la volonté de priver de leur nationalité les délinquants d'origine étrangère, créant ainsi des catégories différentes de Français, une pratique qui a le parfum des années 30 et d'un régime qui l'a pratiqué, un seul, le régime de Vichy.

Pourtant, de qui cette offensive est-elle le bilan ? Qui est au pouvoir depuis 2002 ? Qui a changé des dizaines de fois le code pénal, au nom de son manque d'efficacité ? Qui a bafoué les principes du droit en stigmatisant les coupables arrêtés avant même qu'ils aient été jugés ? Le ministre Hortefeux, le condamné par la justice pour injure raciale, affirme avoir démantelé 300 camps illégaux de Roms. Mais au défaut de quelle politique publique a-t-on depuis des années laisser se développer ces lieux de fortune et de misère ? A les entendre, on a l'impression, soit qu'ils viennent de découvrir une situation nouvelle, soit qu'ils n'étaient pas au pouvoir depuis 8 ans ! Mais dans les deux cas, ce n'est que de la propagande pour couvrir une triple offensive : conjoncturelle pour faire oublier les affaires qui ont révélé la consanguinité sans complexe des milieux d'affaires et des dirigeants politiques au pouvoir ; sociale pour limiter les effets d'une politique économique et sociale qui donne toujours plus aux plus riches et toujours moins au plus démunis ; politique pour chercher à stabiliser un électorat qui doute, s'effiloche, s'éloigne, à la mesure des dirigeants de droite, qui tels les rats commencent à quitter le navire. Mais ce paquet ne doit pas nous faire oublier une certaine constance dans le discours : La suite des déclarations sur les récidivistes innées, les enfants délinquants, puis le nettoyage au karcher de la racaille, les dérapages des plus brutaux des porte-flingues que sont Lefebvre ou Bertrand, la logique est là : à la naturalisation de la délinquance, a été ajouté sa racialisation.

La LDHne pouvait être qu'en première ligne du combat contre une telle dérive politique. Nous ne pouvions que prendre la tête de l'opposition. Car, il s'agit d'une confirmation de l'analyse que la LDH a proposée au travers de la campagne « Urgence pour les libertés, urgence pour les droits ». Depuis le 2 août, nous tenons un rôle central dans la réponse et dans la préparation des initiative qui montreront la force de l'opposition. Et depuis cette date, la réactivité des ligueuses et des ligueurs et de leurs sections a montré que la LDH dans toutes ses composantes a une place incontournable et incontestable.

C'est une forte séquence militante qui s'annonce. Commencer le 4 septembre avec cette imposante vague de manifestations partout en France, accompagnant le refus citoyen que prouvent les dizaines de milliers de signataires de l'Appel contre la xénophobie et la politique du pilori. Continuer le 7 septembre avec la journée de refus de la dégradation des régimes de retraite. Se poursuivre le 18 septembre, avec le concert de soutien et de solidarité avec les salariés sans papiers qui ont montré avec leur grève longue et unitaire qu'on peut gagner. Et ce ne sera pas fini, ça ne pourra pas se finir ainsi. Car il faudra donner de la cohérence et un objectif à toutes ces mobilisations.

La LDH a besoin de toutes ses forces pour tenir la place qui est la sienne. Toutes les ligueuses et tous les ligueurs sont des militants des droits. Elles et ils savent qu'il n'y a pas de principes politiques ni d'idées qui vaillent et tiennent à long terme, s'il n'y a pas des force matérielles pour les porter. Sans ses militants, la LDH dénonce. Avec ses militants, elle agit.

Certes une signature, ce n'est qu'un pas, participer à une manif, un moment, soutenir les plus démunis, une habitude. Mais comme le dit le proverbe chinois, quand le doigt montre la lune, seul l'imbécile regarde le doigt

Source : message reçu le 31 août 14h


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Manifestations le 4 septembre devant les ambassades françaises en Europe

COMMUNIQUE DE PRESSE Bruxelles, le 1er septembre 2010

ENAR organise une manifestation européenne contre les politiques xénophobes de la France Suite aux récents événements en France ciblant et stigmatisant les immigrés et plus particulièrement la population Rom au nom de la sécurité et l'ordre public, le Réseau européen contre le racisme (ENAR) lance une réponse coordonnée pour protester contre les politiques xénophobes de la France.

ENAR et des ONG antiracistes dans plusieurs pays de l'Union européenne sont outrés par ces événements et organiseront des manifestations devant les ambassades françaises le samedi 4 septembre afin de protester contre les politiques xénophobes mises en avant cet été par le gouvernement français et de montrer notre solidarité avec les ONG antiracistes françaises qui organisent une grande manifestation en France le même jour. Une manifestation aura également lieu devant l'Ambassade de France à Bruxelles (Boulevard du Régent 42) à 14h00 (GMT 1).

ENAR entend ainsi exprimer ses préoccupations quant à l'expulsion systématique des Roms de Roumanie et Bulgarie et aux déclarations faisant un lien entre Roms/immigration et criminalité. L'utilisation par les membres du gouvernement français d'un discours populiste et discriminatoire fait des amalgames scandaleux entre les Gens du Voyage, les immigrés Rom, la migration et les crimes violents. Tant cette rhétorique que les expulsions risquent de renforcer les préjugés et perceptions discriminatoires envers ce groupe ethnique qui est déjà l'un des plus discriminés dans l'UE, ainsi qu'envers les immigrés de manière générale.

En outre, la manifestation aura lieu quelques jours avant que la France n'organise le 6 septembre une réunion des ministres de l'immigration italien, allemand, britannique, espagnol, grec, belge et canadien afin de discuter de l'immigration irrégulière. Il semble que la réunion pourrait également avoir pour but de légitimer la politique de la France de regroupement et d'expulsion des Roms, et de promouvoir les idées italiennes d'expulsions automatiques des ressortissants de l'UE qui ne peuvent se prendre en charge financièrement et qui vivent des aides de l'Etat.

ENAR appelle l'UE et ses Etats membres à garantir l'intégration des Roms en Europe de manière coordonnée et inclusive. Une stratégie européenne globale pour l'inclusion des Roms doit s'assurer que les Roms soient protégés contre les discriminations, aient un accès égal à l'éducation, à l'emploi, aux soins de santé et au logement, et aient la possibilité de participer à la vie civique et économique de leur pays.

Pour plus de détails concernant les manifestations à Bruxelles et dans d'autres villes européennes, voir : http://www.enar-eu.org/Page_Generale.asp?DocID=25135&langue=FR Le Réseau européen contre le racisme

(ENAR) est un réseau d'ONG oeuvrant pour lutter contre le racisme dans tous les Etats membres de l'UE et représente plus de 700 ONG réparties dans toute l'Union européenne. ENAR est fermement résolu à lutter contre le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l'intolérance qui y est associée, et à promouvoir l'égalité de traitement entre citoyens de l'UE et ressortissants de pays tiers.

Source : http://www.contreimmigrationjetable.org/spip....


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Contre la xénophobie et les discriminations d'état

pour la solidarité internationale et l'égalité

Tract CNT

Nous protestons aujourd'hui comme toujours contre le racisme et la répression d'État qui transpire jour après jour en paroles et en actes de la part du gouvernement. Notre préoccupation n'est pas qu'une République soit bafouée ou une Constitution violée. Nous laissons ça aux amoureux des lois et de l'État.

Le 4 septembre correspond au 140e anniversaire de la fondation de la Troisième République. Nous ne célébrons pas cet événement car la IIIe République, c'est le théâtre de trahisons et massacres sanglants du peuple : des dizaines de milliers de fusillé-e-s et déporté- e-s de la Commune de Paris, la boucherie sans nom des prolétaires que fût la Guerre de 14-18, les premiers grands fichages et internements de populations et remise des pleins pouvoirs à Pétain en 1940.

Parce que notre confédération fut aussi une organisation de révolutionnaires espagnols fuyant le franquisme, nous n'oublions pas non plus à quel point la IIIe République a été conciliante et passive face audéveloppement du fascisme au sud et à l'est de l'Europe… et comment elle interna dans des camps les réfugiés d'Espagne. Les IVe et Ve Républiques, sous lesquelles eurent lieu les guerres de décolonisations et leur lot d'horreurs, la « Françafrique » et les amitiés avec dictateurs et génocidaires des quatre coins du monde ne sont pas à défendre non plus !

Notre préoccupation est l'instauration inquiétante d'un climat toujours plus haineux envers les immigrés, les Roms, la jeunesse des quartiers populaires, les pauvres, les « Autres ». Notre préoccupation, c'est la montée en puissance d'idées nauséabondes : nationalismes, racismes, suspicions, discriminations, phobies de tous genres et stéréotypes infâmes. Tensions exacerbées, qui font le nid des fascistes de tout poil !

À l'image de la déclaration sans ambiguïté du ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, le 30 août dernier : « En dix-huit mois, à Paris, la délinquance commise par des individus de nationalité roumaine a, en effet, augmenté de 259 %. "Il ne s'agit, en aucun cas, de stigmatiser telle ou telle population - bien d'autres étrangers sont auteurs de crimes et délits, mais il ne s'agit pas non plus de fermer les yeux sur une réalité" » (source : http://www.interieur.gouv.fr/sections/a ... campements illicites). No comment, tout est dit sur la pensée de nos gouvernants.

Notre préoccupation, c'est le recul de nos libertés et le renforcement d'un contrôle policier de la société : nouvelles caméras de surveillances, bracelets électroniques après une peine de prison, peines spécifiques pour les Français d'origine étrangère ou en cas de violence envers les forces de répressions.

Notre préoccupation, c'est cette attitude et ce langage décomplexé qui se distillent comme un poison et cherchent à diviser les classes populaires et les travailleurs- euses entre eux : Français contre immigrés, résidents contre nomades, Nord contre Sud. Notre préoccupation c'est le traitement xénophobe des migrants, à travers l'Europe forteresse, les centres de rétention et les expulsions.

Les capitalistes ont toujours su désigner des ennemis, des coupables pour opposer et dévier les travailleurs-euses de leurs luttes. Parce que nous sommes syndicalistes, nous savons aussi que les mesures sécuritaires visent en définitive les travailleurs : répression des grèves, des mouvements sociaux, des soutiens aux sans-papiers, fichage des militants. Quand l'État parle de sécurité, c'est toujours de celle des riches, des patrons !

Au-delà même des droits de l'homme, les agissements policiers d'hier et d'aujourd'hui contre les gens du voyage, les immigrés et la jeunesse révoltée appelle à une réaction collective.

Ne nous trompons pas d'ennemi : unifions les luttes…

Le pouvoir - via son ministre de l'Économie - pris en flagrant délit de copinage et de favoritisme avec une des premières fortunes de France tente d'allumer des contre-feux pour faire oublier cette encombrante affaire.

Il ne s'agit pas que les licenciés, les chômeurs, les précaires et toutes celles et ceux, qui n'ont que leur force de travail pour vivre ou survivre, décident d'en terminer avec cette petite caste de privilégiés à la tête de l'État et du patronat. Surtout pas ! Pour sa tranquillité, le pouvoir inquiet nous ressort donc les vieilles ficelles populiste et nationaliste en nous désignant des coupables faciles : les habitants des banlieues, les Roms et les gens du voyage ! Rien que çà.

Ainsi, les problèmes de criminalité et d'insécurité ne seraient pas la conséquence d'un système basé sur les intérêts d'une petite minorité de privilégiés mais seraient le fait de quelques-uns d'entre nous aux coutumes barbares ? C'est connu, quand les choses vont mal, il faut offrir des boucs émissaires à la population pour ne pas qu'elle se solidarise et se retourne contre les seuls vrais coupables, celles et ceux qui profitent du problème : le capitalisme.

Ne soyons pas dupes de ce piège grossier ! Les possédants essayent de nous diviser en espérant retourner notre ras le- bol contre notre voisin alors que ce sont les financiers et leurs domestiques du gouvernement qu'il faut virer.

Utilisons notre force collective et évitons sa dispersion : le mardi 7 septembre 2010 sont prévues une grève et une manifestation pour s'opposer à l'escroquerie de l'État sur les caisses retraites.

Évidemment une journée de grève ne suffira pas ! Mais la grève générale n'arrivera pas seule. C'est à chacun-e d'entre nous de nous organiser dans nos quartiers et nos entreprises pour arriver à une grève interprofessionnelle illimitée, seule capable de faire reculer nos exploiteurs et d'ouvrir un autre futur.

Organisez-vous, syndiquez-vous à la CNT pour agir concrètement !

Qu'on se le dise :

• Tout État-nation est xénophobe par définition ! • Les travailleurs-euses n'ont pas de patrie, solidarité internationale ! Français, immigrés, même patron même combat ! • Liberté de circulation et d'installation ! Régularisation de tous les sans-papiers ! • Le chômage et la précarité, les salaires de misère et les retraites en cours de destruction : voilà les préoccupations de tous-tes !

Contre le racisme et toutes les discriminations, antifasciste, solidaire et internationaliste : la CNT, un syndicat de combat !

Source : http://www.cnt-f.org/spip.php?article1356

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/13798