thème : éducation
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samedi 30 janvier 2010 à 13h30

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Manifestation Nationale pour l'Education le 30 janvier

Trajet / parcours :

départ à 13h30 de Denfert-Rochereau

Rendez-vous particuliers:

Lien : https://paris.demosphere.net/rv/10528
Source : http://www.fsu.fr/spip.php?article2040
Source : http://www.reims.snes.edu/spip/spip.php?artic...
Source : http://76.snuipp.fr/spip.php?article742


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C'est le moment d'y aller ! tous ensemble !

Tract Sud éducation Créteil

Tableau noir pour l'école publique ! De la maternelle à l'université, en passant par le collège et le lycée, partout, c'est le même constat : avec ce ministère, demain, c'est aujourd'hui en pire !

Réduction drastique des moyens :

  • 50 000 postes de moins de 2007 à 2010, ça fait des dégâts !
  • Suppression de 3000 postes de maître(ss)es des RASED en 2009 ;
  • Mise à mort de la formation professionnelle des enseignants en 2010.

Lutter contre les difficultés scolaires de nos élèves, garantir une formation professionnelle initiale aux enseignants, créer des postes de titulairesremplaçants pour qu'il n'y ait plus de classes sans prof, c'est pourtant une priorité ! Pas pour le ministère… Autoritarisme à tous les niveaux la "réforme" des lycées et le décret sur 'organisation des EPLE renforcent le pouvoir des chefs d'établissements. Pire, ils introduisent une nouvelle hiérarchie entre collègues en donnant un rôle accru au "conseil pédagogique".

Dans le 1er degré, le rapport de l'IGEN de juillet 2009 et l'avis du député UMP, Dominique Le Menèr (lors de l'examen du budget 2010), rappellent l'urgence de mettre en place les Établissements Publics d'Enseignement Primaire (EPEP). Ces "regroupements d'écoles" seront dirigés par un directeurchef d'établissement, dont la mission explicite sera de faire appliquer toutes les contre-réformes qui "passent mal"dans les salles des maîtres. Adieu la liberté pédagogique, bienvenue la politique pédagogique pilotée par les évaluations nationales !… La logique de fichage de nos élèves progresse de manière inquiétante avec Base Élèves, Sconet, APB, etc. Précarisation accrue des personnels Dans les écoles, les collèges, les lycées, la pénurie de titulaires-remplaçants est un fléau. Il faut recruter d'urgence !

Mais pour "améliorer les pratiques liées aux remplacements", le Recteur et le Ministre n'ont qu'une seule idée en tête : recruter des précaires (étudiants en master et jeunes retraités !). La précarité, ça suffit ! Nos collègues EVS en ont marre des contrats de 24 ou de 36 mois. Ils réclament leur titularisation et sont soutenus par les équipes ! Le futur Contrat Unique d'Insertion (CUI) ne réglera rien, il ne fera que "pérenniser la précarité".

Mais, partout, on lutte, on se mobilise…

  • À St-Ouen, des parents ont occupé toutes les écoles de la ville au mois de décembre, contre le manque de remplaçants dans les écoles ;
  • Dans plusieurs villes, les élèves ont manifesté contre la "réforme" des lycées ;
  • Le 10 décembre dernier, des milliers d'enseignants des lycées ont fait grève à l'appel d'une intersyndicale académique ;
  • Des centaines de parents portent plainte contre le fichage de leurs enfants dans Base Élèves.

Et, l'éducation nationale n'est pas isolée !

Le gouvernement veut "rentabiliser" tous les services publics. Le projet de loi de privatisation de la Poste est en= cours d'examen à l'assemblée. Avec le plan Bachelot, c'est la logique du privé qui s'impose à l'Hôpital Public. Un vaste plan d'asphyxie financière des collectivités territoriales se met en place avec la réforme de la taxe professionnelle.

Des grèves, des manifs, la votation nationale contre la Privatisation de La poste témoignent de la résistance des personnels !

Mais il faut faire converger ces luttes, faire grève tous ensemble !

  • Déjà, les mobilisations se multiplient : Boycott des évaluations nationales CM2 du 18 au 22 janvier ;
  • Manifestation au ministère pour des postes de remplacements pour le 93 mercredi 20 janvier ;
  • Grève Fonction Publique jeudi 21 janvier ;

Manifestation Éducation nationale samedi 30 janvier 2010.

Après le 21 janvier, certains établissements ont reconduit la grève comme à Saint- Denis ou à Vitry. Des AG du primaire ont approuvé l'idée d'une grève d'une semaine du 8 au 12 février, elle est soutenue par Sud Éducation et les personnels attendent que l'appel devienne intersyndical pour se déclarer en grève. Ces propostions de luttes s'inscrivant dans la durée doivent être popularisées afin de construire le rapport de force nécessaire pour faire revenir le gouvernement sur ses contre-réformes.

Source : http://www.sudeduccreteil.org/spip.php?articl...


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Manifestation Nationale pour l'Education le 30 janvier

La FSU appelle l'ensemble des personnels de l'Education, de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche à se mobiliser pour une politique qui assure la réussite de tous les jeunes. Il s'agit de porter des propositions pour un système éducatif plus juste et plus égalitaire qui réponde pleinement aux besoins de la société, qui dispose à tous les niveaux des moyens nécessaires à ses missions et qui refuse les déterminismes scolaires et sociaux, relance la démocratisation de l'accès au baccalauréat, et diminue le nombre de sorties sans qualification du système éducatif.

  • Contre le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite et la suppression systématique de dizaines de milliers de postes, contre la RGPP et ses conséquences sur les services et les missions
  • Pour la création de postes répondant aux besoins du service public et assurant l'amélioration des conditions de travail et d'étude
  • Pour l'abandon de l'actuelle réforme de la formation des maîtres, de ses textes d'application concernant la formation et la négociation d'une tout autre réforme
  • Pour le retrait de la réforme des LP, des projets actuels de réforme des lycées et de la gouvernance des établissements du second degré et la reprise des discussions sur d'autres bases
  • Pour l'arrêt de la déstructuration du service public d'Enseignement Supérieur et de Recherche (universités, CNRS et autres organismes, …)
  • Pour une véritable politique de l'éducation prioritaire qui assure partout le droit à une éducation de qualité et à la réussite
  • Pour l'abandon de la suppression des cartes scolaire et universitaires
  • Pour la revalorisation de l'ensemble de nos métiers, la requalification des emplois, la défense de nos statuts, la résorption de la précarité
  • Contre les logiques d'individualisation de la gestion des carrières, de mise en concurrence des individus et des services.

APRES LA GREVE DU 21 JANVIER
PARTICIPEZ MASSIVEMENT
A LA MANIFESTATION NATIONALE
LE 30 JANVIER
PARIS - PLACE DENFERT ROCHEREAU - 13H30

Source : http://www.fsu.fr/spip.php?article2040
Source : http://www.reims.snes.edu/spip/spip.php?artic...
Source : http://76.snuipp.fr/spip.php?article742


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Enseignants, parents, lycéens, tous ensemble
Manifestation nationale 13h30 Denfert-Rochereau

Tract de la CGT-Educ'action Ile-de-France

document au format PDF:

Depuis de nombreuses années, les services publics et la fonction publique servent de cible aux gouvernements qui se succèdent. C'est particulièrement vrai avec le gouvernement Sarkozy : changement de statut de la Poste pouvant conduire à privatisation (rappelons-nous les promesses de Sarkozy sur EDF !), loi Bachelot qui contribue à flexibiliser et à réduire davantage le service de santé dans le pays…
C'est ainsi qu'il faut comprendre les réformes dans l'Education nationale : il ne s'agit pas de mieux faire fonctionner l'école mais bien au contraire de la déréguler (autonomie accrue, mise en concurrence), de la flexibiliser (annualisation qui tend le bout de son nez) voire de la privatiser (externalisation des services de restauration dans les collèges des Hauts de Seine). La réforme de la voie professionnelle puis celle du lycée comme celle des EPEP demain dans le premier degré donnent le mode opératoire permettant la casse du service public d'éducation.
La mobilisation dans toute la Fonction Publique, le 21 janvier 2010, a montré que les personnels et les citoyens n'entendaient pas laisser le gouvernement brader les Services Publics. Certains établissements et AGs ont déjà voté la reconduction de la grève dès le 22 janvier.

La rentrée 2010 qui se profile est celle de tous les dangers :

Plus de 16 000 suppressions de postes sont prévues par le budget pour l'Education nationale (c'est un chiffre qui ne cesse de s'accroître année après année)

Dans les LP et les SEP, les documents des rectorats sont très flous en ce qui concerne la modification de cartes de formations. Les moyens dans les LEP et SEP stagnent, voire diminuent, alors que les Rectorats annoncent de fortes augmentations des effectifs élèves : ainsi, dans l'académie de Créteil, alors que près de 800 élèves sont prévus en plus à la rentrée 2010, aucune création de poste n'est annoncée.
Dans ces conditions, comment seront accueillis les Term BEP terminant leur cursus, que deviendront les classes terminale bac pro 2 ans ? Déjà, l'académie de Créteil ne propose que 50 % de places en bac pro pour les sortants de BEP…Autant d'incertitudes qui font craindre une rentrée encore plus confuse que celle de cette année : les Rectorats vont profiter de la pénurie de moyens pour augmenter les heures supplémentaires, globaliser et réduire les dédoublements, annualiser les services des enseignants…

Dans les lycées, la réforme de la classe de seconde apparait comme une revanche du ministère après l'abandon de celle de Darcos. Elle se fait dans l'impréparation totale, les programmes ne sont pas connus, les options d'exploration n'ont pour l'instant qu'un intitulé, l'accompagnement personnalisé se fera en classe entière (à 35 !), la globalisation des dédoublements existant avant répartition par les établissements ouvre la porte à tous les marchandages entre disciplines.
Impréparation qui oblige les rectorats à doter selon les anciennes grilles (avec suppressions nombreuses d'emplois au nom d'une prétendue baisse démographique), l'expérience de la réforme de la voie professionnelle nous montre que dès la rentrée 2011, la réforme entrainera des suppressions massives d'emplois.

Dans le premier degré les évaluations CM2, malgré l'opposition qu'elles ont rencontrées l'an dernier, sont maintenues et tendent (si leurs résultats sont publiés) à mettre les écoles en concurrence entre elles.
Les créations d'emplois annoncées sont très insuffisantes pour empêcher une nouvelle dégradation des conditions de scolarisation et de remplacement

La réforme du conseil pédagogique (dans les lycées GT, les LP et les collèges) telle qu'elle est prévue renforce l'autonomie des chefs d'établissements au détriment des équipes pédagogiques.
L'annonce de l'affectation des stagiaires 2nd degré sur des temps complets, banalisant certaines semaines pour la formation, les stagiaires étant alors remplacés par des étudiants préparant le concours. Les non titulaires sont directement menacés alors même qu'aucun plan de titularisation n'est prévu pour eux. Quant à l'importance de la formation, elle est ainsi largement battue en brèche !
Les stagiaires du 1er degré auront eux la charge d'une classe. Dans quelles conditions seront-ils libérés pour aller se former ? Le recrutement de vacataires, une première dans le 1er degré, semble une piste privilégiée et déjà mise en route dans le 93…

Face à toutes ces attaques, une riposte est nécessaire pour réaffirmer que les services publics sont là partout sur le territoire pour offrir les mêmes possibilités à la population. Les attaquer ce n'est pas seulement faire des économies (idée qui perd son sens dès lors que le gouvernement ne se gêne pas pour offrir des millions aux banquiers et au patronat), les attaquer c'est mettre à mal l'égalité pour les populations dans les territoires !

  • Pour refuser les suppressions de postes et pour gagner des créations à la hauteur des besoins (remplacement, réduction des effectifs)
  • Contre les réformes régressives dans l'éducation (Mastérisation, réforme du lycée, réforme de la voie professionnelle…)
  • Maintien et le développement de l'école maternelle publique laïque et gratuite ; droit à la scolarisation des 2 ans
  • Pour la titularisation des précaires sans conditions de concours, ni de nationalité
  • Pour une vraie formation des enseignants, recrutement à bac 3 et formation rémunérée et progressive en alternance permettant de valider un Master 2.
  • Pour une augmentation des salaires de plus de 300 euros pour tous

Le mécontentement est patent dans l'Education et une riposte dans la durée s'impose : c'est pourquoi, dans un premier temps, la CGT Educ'action Paris Créteil Versailles appelle à participer à la

Manifestation nationale dans l'Education
enseignants, parents d'élèves et lycéens
samedi 30 janvier 2010
13h30 Denfert-Rochereau

afin d'imposer d'autres choix au gouvernement. Si celui-ci persiste, les personnels continueront à se faire entendre. Certains lycées sont déjà entrés dans la bagarre, alors dans les AG, les réunions posons la question de la reconduction.

AG Ile-de-France à 18h00 à l'EDMP, 8 impasse Crozatier 75012 Paris (entre la Gare de Lyon et le métro Reuilly-Diderot)

Source : http://cgteduc93.free.fr/?Tract-30-janvier


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En janvier : dans l'action pour l'éducation !

http www.snes.edu IMG jpg affiche_janvier_actions.jpg

Le SNES lance un plan d'action continu en janvier pour l'éducation !

Tous ensemble contre les "réformes" Chatel et la politique éducative du gouvernement.

Les personnels doivent prendre la parole pour imposer de l'ambition pour l'école.

Réformes inacceptables du lycée et de la formation des maîtres, pouvoirs accrus des chefs d'établissement dans le cadre d'une réforme de la « gouvernance » des EPLE, conseil pédagogique érigé en échelon hiérarchique supplémentaire, absence de revalorisation de nos métiers, libéralisation de la carte scolaire, attaque contre le service d'orientation scolaire, collège abandonné aux conséquences de la loi Fillon, recours accru à la précarité...

Assez !

Pour faire entendre la voix des personnels, obliger le gouvernement à renoncer à ses « réformes » et imposer une autre politique éducative, le SNES décide d'un PLAN D'ACTION CONTINU tout au long du mois de janvier pour mobiliser les personnels, convaincre et construire la mobilisation pour imposer des choix ambitieux pour l'école et pour ses personnels.

  • mobilisation dans les établissements pour informer, alerter, convaincre, dès la rentrée : réunions, heures d'information syndicale, assemblées générales, refus collectif de toute anticipation des décrets et arrêtés.
  • une campagne d'information et d'alerte auprès des lycéens, des parents, de la presse, de l'opinion...
  • une journée nationale d'action le jeudi 14 janvier
  • une journée de grève nationale, avec toute la fonction publique le jeudi 21 janvier
  • manifestation nationale à Paris le samedi 30 janvier

Plus d'infos et des outils pour agir et pour convaincre :

- l'US du 26 décembre : 4 pages "action" et 4 pages "La vérité sur les réformes Chatel"

- l'affiche "Janvier dans l'action pour l'éducation"

Source : http://www.snes.edu/En-janvier-imposons-d-aut...
Source : message reçu le 2 janvier 12h


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Réforme du lycée : résister pour gagner une réforme de progrès

Expression de l'Union nationale CGT-Educ'action

La réforme imposée aujourd'hui par le ministère est tout sauf une réforme pédagogique. Elle doit se comprendre comme faisant partie prenante d'une politique d'attaque plus globale contre les services publics. C'est avant tout une réforme idéologique. Il s'agit, d'une part, de faire des économies de moyens (dans le cadre du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite), par le biais de la réduction horaire dans certaines disciplines (options de détermination en seconde dont l'horaire est divisé par deux), par le regroupement de champs professionnels pour la réforme de la voie technologique. D'autre part, il faut assurer l'autonomie voulue par le gouvernement qui conduit à la mise en concurrence des établissements et des personnels (facilité avec le conseil pédagogique tel qu'il est prévu).

Pour le ministère, il s'agit de prendre une revanche sur le retrait de la réforme Darcos en décembre 2008. Le calendrier comme les méthodes de mise en œuvre de cette réforme montrent bien que celle-ci ne se fait pas avec les personnels. Ainsi, les nouveaux programmes de la classe de seconde, qui modifient profondément l'architecture générale de certaines disciplines (comme l'histoire géo où tout devrait être vu pour la fin de la classe de première), sont actuellement en cours d'élaboration et devraient être présentés au Conseil Supérieur de l'Education de mars 2010, sans qu'il y ait eu la moindre concertation avec les personnels et leurs représentants ! De même, le ministère a prévu deux demi-journées d'information sur la réforme dans les établissements : celles-ci ont lieu avant même que les textes soient parus : de quoi va-t-on y parler ? N'est-ce pas un moyen de légitimer cette réforme dans la tête des personnels avant même qu'elle soit officielle ? Ces exemples montrent que nous ne sommes pas dans une logique d'améliorer le fonctionnement du lycée mais bien de s'en servir comme moyen d'appliquer une politique. L'intérêt des jeunes, de leurs familles, et des personnels, comme du service public d'éducation, ne sont pas pris en compte, loin de là !

Face à ces attaques, dans les conseils pédagogiques comme lors des ½ journées d'information, réclamons le maintien des dédoublements tels qu'existant en classe de seconde, ne tombons pas dans le piège du marchandage ! Pour une vraie mise en oeuvre d'un accompagnement des élèves, notamment de celles et ceux les plus en difficulté, pour des programmes et des filières rénovés, nous avons besoin de concertation, le ministère doit l'entendre.

C'est pourquoi, la CGT Educ'action appelle à la grève le 21 janvier aux côtés de la fonction publique pour que cessent enfin ces pseudos réformes néfastes pour la population.

C'est pourquoi, la CGT Educ'action appelle à participer le samedi 30 janvier à la manifestation nationale contre les réformes dans l'éducation (en particulier celle du lycée), afin d'imposer d'autres choix au gouvernement.

Source : http://cgteduc93.free.fr/?Reforme-du-lycee-re...


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Sciences économiques et sociales

Des SES amputées et dénaturées par des programmes bâclés ?

Communiqué de presse de l'APSES

Malgré les 9 000 signatures à l'appel lancé par l'APSES pour une généralisation de cet enseignement à l'ensemble des élèves de seconde, malgré le soutien massif de la communauté universitaire et scientifique en économie, sociologie, anthropologie et science politique à cet appel (plus de 900 signataires), malgré les tribunes et les soutiens publics de personnalités aussi reconnues que Philippe Meirieu, Daniel Cohen, Christian Baudelot, Pierre Rosanvallon, Françoise Héritier, Nonna Mayer, malgré la manifestation organisée à Paris par l'APSES qui a réuni, le 2 décembre, près de 20 % des enseignants de SES, le ministre fait la sourde oreille et feint d'ignorer les incohérences de sa réforme pour les Sciences Economiques et Sociales.

Rappelons que cet enseignement paie, plus que d'autres, le prix fort de cette réforme. En seconde, alors que la nécessité de recourir à des raisonnements économiques et sociologiques rigoureux est plus que jamais nécessaire pour décrypter l'actualité, l'enseignement de SES est mis en concurrence avec un enseignement de « Principes de l'économie et de la gestion » et relégué à un statut d' « enseignement d'exploration » d'une heure et demie par semaine. Dans le cycle terminal, alors même que le rapport de Richard Descoings affirmait que la série ES « semble avoir trouvé un point d'équilibre entre les différentes disciplines », cette série est déstabilisée par une diminution importante des horaires de l'enseignement spécifique à cette série (il n'y aurait plus que 5 heures de SES en TES, alors qu'il y a 8h30 de sciences en TS et 8 heures de philosophie en TL) et par les possibilités pour les élèves de changer de série en cours ou en fin d'année de première : un élève pourrait donc arriver en Terminale ES sans jamais avoir suivi une seule heure de SES et passer le baccalauréat ES à la fin de l'année ! Les spécialités Langues, Mathématiques et Science politique sont tout simplement supprimées. Au cours de l'ensemble de sa scolarité, un bachelier ES qui aurait suivi l'enseignement exploratoire en seconde aura reçu 25 % d'heures de SES en moins qu'aujourd'hui. C'est ainsi que Luc Chatel affirme améliorer le niveau de connaissances économiques et sociales des français !

Plus profondément, c'est la nature même de l'enseignement de Sciences Economiques et Sociales qui est remise en cause par cette réforme. En seconde, en 90 minutes chaque semaine et sans heures en demie classe, il ne s'agit plus de permettre aux citoyens en formation que sont les élèves d'accéder aux savoirs et méthodes des sciences économiques et sociales indispensables pour exercer pleinement cette citoyenneté. La finalité est seulement de « tester leurs goûts et aptitudes » par la découverte d'un enseignement absent du collège mais qui occupe une place importante dans une série du baccalauréat et dans beaucoup de filières de l'enseignement supérieur. Par ailleurs, dans le cycle terminal, le Haut Conseil de l'Education approuve la séparation entre l'économie et les autres sciences sociales en spécialité de Terminale, et va plus loin en demandant à ce qu'elle soit généralisée, dénaturant ainsi les fondements qui ont permis le succès de cet enseignement depuis plus de 40 ans.

Cette volonté apparaît dans la méthode de confection des programmes choisie : expéditive (le Groupe d'Experts doit confectionner de nouveaux programmes en moins d'un mois), peu respectueuse des équilibres disciplinaires (deux économistes et un seul sociologue dans le Groupe d'Experts) et de l'expertise pédagogique des enseignants qui appliqueront ces programmes (un seul enseignant du secondaire dans le Groupe d'Experts).

Il a été demandé à l'APSES d'être représentée es qualité au sein du Groupe d'Experts par son président. En dépit des critiques fortes à l'encontre de la composition du groupe d'experts et des délais expéditifs de confection des programmes, l'APSES a accepté de participer à ce travail afin de garantir que les principes qui ont présidé jusqu'ici à la réussite des SES au lycée soient préservés : combiner sans les opposer les objectifs de formation générale à la citoyenneté et de formation disciplinaire ; partir de problématiques contemporaines pour amener les élèves à acquérir les savoirs et méthodes des différentes sciences sociales ; permettre sur certains thèmes le croisement de ces approches lorsqu'il est fécond. L'APSES tirera les conclusions qui s'imposent si les programmes proposés contrevenaient à ces principes.

Mais l'essentiel se joue aussi ailleurs car l'APSES ne se résigne pas à une réforme du Lycée qui vise d'abord à réduire l'offre de formation disciplinaire pour faire des économies budgétaires dérisoires sur l'Education et qui conduit à une conception rétrograde de la pédagogie (les cours frontaux en classe à 35 élèves et plus vont s'accroître avec le tronc commun de première et le localisme de l'attribution des heures dédoublées) confirmée par la dégradation notoire de la formation professionnelle des futurs enseignants dans le cadre de la réforme dite de « mastérisation ».

Nous appelons tous les professeurs de SES et tous les citoyens à se mobiliser au cours des semaines à venir pour que le ministère révise son projet, notamment lors des actions prévues les 14 et 21 janvier 2010 ainsi que lors de la « Semaine d'action nationale pour les SES au lycée » (du 25 au 30 janvier), qui se clôturera par la grande manifestation nationale du samedi 30 janvier.

Source : http://www.sauvonsluniversite.com/spip.php?ar...